jeudi 12 juillet 2007

Grande avenue de Joy Fielding

Elles sont quatre jeunes femmes, de jeunes mamans, mariées, habitant Grande Avenue. Elles se sont rencontrées dans un jardin d'enfants, et sont immédiatement devenues amies. Il y a Chris, jeune femme timide battue et humiliée par son mari qui tente de cacher sa situation à ses amies ; Susan, complexée par son poids, qui a repris ses études ; Vicky, avocate ambitieuse et sans scrupule, mariée à un homme plus âgé qu'elle, qu'elle trompe allègrement; et Barbara, ex miss obsédée par son physique, qui ferme les yeux sur les infidélités de son époux. Pendant vingt ans, elles vont tout partager : joies, peines, confidences, déceptions. Malgré les différentes orientations que prendront leurs vies, elles resteront très liées, jusqu'à ce que tout bascule. Un évènement tragique aura des conséquences irrémédiables, et la rupture sera définitive après ce qui sera vécu comme la trahison de l'une des quatre... L'écriture fluide, à la troisième personne, donne un roman facile et rapide à lire. L'alternance de passages narratifs, de dialogues et d'introspections en rend la lecture agréable. Le livre s'ouvre sur un prologue dont l'une des héroïnes est la narratrice. Dès le début, elle nous dévoile le dénouement : la mort d'une des amies, et la trahison d'une autre. Reste à deviner leur identité... L'intrigue réservant tout de même une grosse surprise ! Mais ce n'est pas tant l'issue de l'histoire qui est intéressante que son déroulement. Le point fort du roman tient à l'épaisseur des personnages féminins, dont la psychologie est très fouillée. Leurs choix, leurs motivations, leurs doutes, leurs ambiguïtés, comment chacune masque à sa façon ses fragilités... Tout cela est très bien montré. Au final, j'ai beaucoup aimé ce livre, et je me suis attachée aux personnages. Je m'attendais à une histoire plus légère, plus proche de la série "Sex & The City", mais je n'ai pas été déçue pour autant. Les héroïnes réservent chacune bien des surprises, et sont toujours plus complexes que ce que l'on pensait. Dans ce roman, on peut dire qu'on ne connaît jamais vraiment les gens, et il faut se méfier des apparences comme des préjugés. Fanny LOMBARD

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