mardi 3 juillet 2007

Le désosseur de Jeffrey Deaver

Suite à un appel téléphonique anonyme, Amélia Sach jeune agent de police, trouve au bord d’une voie ferrée un cadavre enterré dont seule une main, avec l’annulaire taillé comme un crayon, sort de terre. Lincoln Rhyme, criminologue très célèbre, paralysé suite à un accident pendant une enquête est demandé pour aider la police. Rhymes est une personne sarcastique, ironique, qui ne tient pas du tout à la vie mais qui possède un pouvoir de déduction sans limites. S’engage une course poursuite entre l’assassin et le criminologue qui essaie de le confondre. L’enquête est magnifiquement orchestrée par ce profiler qui, du fond de son lit, fait preuve d’une intelligence et d’une perspicacité aiguës et nous donne d’excellents cours de médecine légale. Le style de Deaver est trépidant, avec des séquences très courtes qui font défiler les actions en nous tenant en haleine. Il utilise dans la narration un mélange de la 3ème et de la 1ère personne dont il se sert pour exprimer les pensées et les peurs des personnages ce qui rend le récit encore plus terrifiant. D’autre part, il décrit très bien le quotidien d’un paralysé, les souffrances à l’hôpital après la blessure, les horreurs de la quadriplégie, la douleur virtuelle aux extrémités, même quand on sait qu’on est privé de sensations. Rhymes veut mettre fin à toute cette souffrance et pour s’aider, il convoque un médecin d’une association pro-euthanasie, mais celle-ci ne se présente en aucun moment comme un cas d’éthique mais comme une réflexion sur le droit de mourir lorsque le malade le désire. J’ai beaucoup aimé ce livre car outre l’intrigue passionnante qui nous maintient accrochés jusqu’à la dernière page, et même si le voile de la mort plane sur le protagoniste, les efforts physiques et psychologiques pour sauver les autres sont tels que finalement le récit devient un chant à la vie. Marie LEVEZIEL

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