lundi 16 juillet 2007

Mon père d'Eliette Abécassis

On entend toujours cette phrase en psychologie : les garçons préfèrent leur maman et les filles leur papa. Jusqu’où peut aller cette adoration, cet amour filial ? Quel que soit l’âge auquel elles perdent leur père tant adoré, idolâtré, idéalisé, mis sur son piédestal, le deuil est difficile à faire. Et quand on découvre que cet homme n’était pas celui que l’on croyait, comment réagir ? Cette question va tourmenter Helena après la mort de son père tant aimé, et la rencontre avec un demi-frère dont elle ignorait l’existence, avec qui elle devra partager son idole, et ils partiront ensemble à sa découverte. Elle devra aller jusqu’en Italie, pour « renaître » avec des blessures et des déceptions. Le thème de ce roman est le rapport père/fille. En philosophie on pourrait comparer ce lien avec le rapport à Dieu. En effet, tout comme on peut se sacrifier pour lui, Helena le fait pour ce père qui apparaît si surréaliste. On peut même comparer son comportement à du fanatisme. D’ailleurs, quels ont été ses rapports avec sa mère ? Faisons une parenthèse sur l’auteur, pour signaler que Eliette Abécassis a un père qui est un célèbre philosophe, et qu’elle-même a fait des études de philosophie, dont elle a d’ailleurs un doctorat. C’est donc en partie une autobiographie qu’elle a écrite car ses rapports avec son père sont comme ceux de son héroïne et Eliette n’hésite pas à faire apparaître ses origines juives dans son livre. J’ai choisi ce roman à cause de son titre, « Mon père », car je voulais savoir comment d’autres femmes survivent à la mort de leur père adoré, ayant pour ma part du mal à survivre au mien mort le jour de mes 18 ans. Écrit dans un style simple et agréable, le live est facile à lire. Personnellement, je me suis entièrement laissée emballer dans le récit, et j’étais comme Helena, avide de connaître le vrai père.On se rend compte jusqu’où une femme peut aller par amour par son père, un élan parfois supérieur à celui qu’elle peut porter à un autre homme. Marie Isabelle ALONSO CHEMINAL

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