jeudi 25 octobre 2007

Congo de Michael Crichton

Depuis Jurassic Parc, j’ai lu presque tous les romans de Michael Crichton qui ont la faculté de happer le lecteur dès les premières pages, néanmoins Congo m’a surprise par son caractère de récit de voyages : il nous relate les 13 jours que dura la dernière expédition américaine au Congo, actuel Zaïre, en juin 1979.
Le récit commence par l’extermination d’une équipe de la STRT (Service Technologique des ressources de la Terre) par un être inconnu, à priori un gorille mâle, d’après ce qu’on peut voir dans une vidéo satellitaire. Une nouvelle expédition géologique est affrétée avec deux buts : trouver des diamants de type IIb, utilisables dans la micro-électronique et trouver la cause de la mort des équipes précédentes. Ce nouveau groupe qui part vers la région volcanique des Virunga est composé de scientifiques, d’un mercenaire chargé de leur faire traverser la forêt tropicale du Congo, milieu étrange et inhospitalier, et aussi d’Amy une gorille femelle qui connaît environ 600 mots du langage des signes. J’ai beaucoup aimé ce récit parce que j’ai eu énormément d’informations sur le Congo à la fin des années 70, pays que je ne connaissais absolument pas : sa géographie, l’instabilité politique de la zone, les croyances africaines, le cannibalisme dans certains secteurs… Néanmoins il s’agit d’un territoire qui a toujours attiré de nombreux explorateurs qui ont osé se perdre dans des territoires hostiles. Cette attraction est encore plus forte si l’on considère que les mines de diamant du roi Salomon se trouvent à priori dans ce territoire, même si elles restent introuvables à ce jour. Tous les ingrédients d’un roman d’aventures s’y trouvent : le milieu étrange de la forêt tropicale, l’espionnage industriel pour lequel la fin justifie les moyens, les meurtres étranges… tout ceci décrit avec un style rapide et facile à lire malgré certaines descriptions scientifiques un peu opaques. C’est un vrai délice et on s’attache réellement à Amy, la petite gorille aussi intelligente qu’un humain. Je le recommande à tous ceux qui aiment s’évader vers des contrées inhospitalières mais d’une certaine façon fabuleuses de l’Afrique Noire.
Marie LEVEZIEL

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