vendredi 5 octobre 2007

Le gentleman florentin de Magdalen Nabb

L'adjudant Guarniccia, malade en cette veille de Noël, va devoir composer entre une violente grippe et la résolution du meurtre d'un diplomate Anglais, Langley Smithe et ce, juste avant de prendre le train pour sa Sicile natale. Heureusement pour lui, un jeune promu, le carabinieri Bacci, ainsi que deux agents de Scotland Yard, envoyés sur place pour préserver les intérêts anglais, vont l'aider à comprendre ce meurtre et confondre ses auteurs.
Le moins que l'on puisse dire c'est que ce Smithe est un solitaire et quelqu'un de pas clair. Solitaire au point de donner du fil à retordre à la police Florentine et pas clair au point que les agents du Yard n'auront pas de scrupules à enfoncer leur compatriote britannique. Partagée entre le tourment de l'adjudant obligé de laisser ses employés résoudre à sa place l'enquête, et ses cauchemars liés à la fièvre, l'histoire est somme toute banale. On y retrouve néanmoins toute l'ambiance italienne de la ville de Florence entre bruit, froid, commerces et commerçants qui en font une ville vivante. Toute son histoire aussi, entre le Ponte Vecchio et ses places. Et l'on n'échappe pas aux nombreux clichés notamment dans les relations communautaires entre anglais et italiens. Savamment dosée, l'enquête avance bien, avec de multiples rebondissements. On est en revanche assez perdu dans la hiérarchie qui compose la police Florentine, dans les traductions ou les réels dialogues entre italiens et anglais, on ne sait plus trop qui s'exprime. Mais cette enquête se laisse lire, et file sans mots superflus, sans longueurs. Presque un huis clos dans une grosse demeure occupée par des habitants peu curieux les uns et des autres. Heureusement, les commérages demeurent ! J'ai eu globalement du mal à entrer dans le livre pour les raisons évoquées plus haut. Les cauchemars décrits sont un peu trop répétitifs sans intérêt majeur dans la résolution de l'histoire. Mais l'univers, assez original a réussi à me transporter en Italie et à participer à l'enquête. Une bonne surprise donc.
Benjamin DUQUENNE

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