Un récit triste et bouleversant de cette jeune Afghane, qui nous raconte sa vie quotidienne à Kaboul, celle de sa famille et des « Kaboulis » en général, depuis la prise de pouvoir des talibans dans cette grande ville le 27 septembre 1996 (elle avait alors 16 ans) jusqu’en 2001. Cette année-là, avec l’aide des journalistes français, elle était parvenue à quitter clandestinement son pays accompagnée de ses parents pour se rendre en France afin d’apporter un témoignage sérieux sur les conditions terribles de la vie des femmes afghanes.
Elle nous rapporte des faits bien dramatiques qui s’étaient produits là-bas dans son pays. Sous la domination des soviétiques, Latifa avait grandi sous les tirs des roquettes. Mais l’existence était devenue pire depuis l’arrivée des talibans dans Kaboul. Elle vivait quasiment recluse, enfermée chez elle, car il était dangereux pour une femme de sortir, et restait ainsi auprès de sa famille, dont sa mère, gynécologue de métier, ne pouvait malheureusement plus exercer sa profession : il était interdit aux Afghanes de travailler. En effet, les talibans imposaient immédiatement des décrets arbitraires aux femmes comme par exemple l’obligation de porter le tchadri, l’interdiction de consulter un médecin homme, de parler dans la rue, ou encore de se maquiller,… la liste est encore longue… Celles qui ne respectaient pas ces nouvelles règles étaient sévèrement châtiées.
Il est impossible de demeurer impassible en lisant une histoire aussi horrible et injuste. J’ai ressenti beaucoup de peine pour ces Afghanes qui souffraient tant, vivaient pour ainsi dire prisonnières dans leur propre pays. C’est tellement incompréhensible de constater des comportements aussi barbares ; à croire que ces talibans cherchaient à neutraliser définitivement ces femmes qu’ils considéraient comme pas grande chose. J’éprouve de la colère envers ces hommes.
Après la lecture de ce récit tragique, je réalise une fois de plus combien j’ai de la chance de vivre dans un pays tel que la France, une nation dans laquelle les droits de l’Homme (et de la Femme) sont respectés. Enfant, j’ai été réfugiée politique et la France m’a gracieusement accueillie, je saisis encore mieux cette notion de Liberté.
Ngan Dai BUI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire