Ce livre, suite des Tanathonautes, conserve son héros principal, Michaël, qui meurt et accède au paradis. Afin de passer le test, il est en charge de trois humains dont les destins sont étroitement liés. Là commence une quête tant pour l'ange Michaël que pour ses trois humains et on participe à une réflexion de ce qu'est la vie humaine. Les questions auxquelles va être confronté cet ange balancent entre l'envie d'influencer dans les moindres détails la vie des trois personnages dont il a la responsabilité et que l'on suit tout au long de leur vie depuis leur pré-naissance jusqu'à leur mort d'une part, et celle de les laisser libres-arbitres de leur propre vie.
Parallèlement, Michaël va tenter de comprendre le sens de ce qu'on lui demande et de trouver quelle est la phase supérieure à la sienne. Est-ce devenir un dieu ? Qui est au-dessus de lui ? Où est-ce que cela se trouve ? Accompagné de ses fidèles amis, il va prospecter quitte à laisser seuls ses humains.
Werber nous emmène dans une histoire fantastico-philosophique où se mêle la dure réalité de la vie sur terre et les travers des hommes à une vie imaginaire hyper-structurée, quasiment mathématique de la vie de l'âme. Il n'est pas question de religion mais de spiritualité liée à des sentiments presque trop ingénus : rendre les hommes meilleurs.
Malgré des longueurs, Werber s'amuse d'un côté à lier le sort des trois humains entre eux tout en explorant ses idées de l'après-vie. Il faut se laisser emporter par les mots et ne pas trop croire à une théorie philosophique qui, de toutes façons, trouve ses limites dans le fantastique. Les combats d'âmes perdues avec des anges, les degrés d'accès à franchir pour accéder à une certaine catégorie restent trop humains montrant bien qu'il s'agit d'une fable. Mais elle a le mérite de nous donner du recul sur nous même, sur les éventuels buts de notre vie. Doit-on faire un point sur ce que l'on est ? Les anges existent-ils ? Le hasard, les coïncidences ne seraient-elles que normalité ? A quel niveau se trouve la religion, nos propres croyances ?
Je me suis laissé aller à réfléchir à ces questions, à maudire la bêtise humaine et nos propres limites.
Si je devais résumer ce livre en une phrase (-message ?) A tenter de croire que l'on est tout, l'homme en a perdu son humilité.
Benjamin DUQUENNE
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