mercredi 21 avril 2010

Ombres chinoises de Frances Fyfield

Un roman policier qui repose sur deux histoires qui se déroulent en parallèle à Londres, et qui tendent peu à peu à se rapprocher pour mener à une catastrophe annoncée par de nombreux petits indices semés au gré du texte.
Le procureur Helen West prend sous son aile une jeune secrétaire rebelle et perdue, mais très intelligente, Rose, qui a de nombreux soucis personnels, notamment dans ses relations avec les hommes. Helen quant à elle est également à un tournant dans sa vie personnelle et elle a des décisions à prendre concernant l’orientation qu’elle veut donner à sa vie amoureuse et de famille.
Dans le même temps, un petit malin trafique les dossiers des prévenus dans l’ordinateur du ministère de la Justice. Rose s’en est aperçue et enquête.
De son côté, un minable petit looser passe son temps à être arrêté par la police : il tourne autour des petites filles qui lui rappellent son enfant, disparue avec sa femme depuis plusieurs années et que la police n’a pas retrouvée. Sa détresse et son caractère instable le poussent à se comporter de façon extrêmement bizarre et inquiétante et cela éveille la vigilance de la police et de sa voisine, qui ne sait que faire des informations qu’elle détient.
Ce sont ces deux intrigues parallèles qui se rapprochent peu à peu sous nos yeux, sans qu’on puisse rien faire pour prévenir les personnages de ce vers quoi ils courent.
On se fond tour à tour dans l’intimité des personnages principaux, comprenant avec eux de l’intérieur leur impuissance et leur sentiment d’être ballottés dans un monde globalement hostile, où chacun doit se débrouiller avec ses problèmes et ne pas attendre grand-chose des autres et du système. C’est essentiellement par la façon de mener son récit et par la description précise du caractère des personnages que se distingue ce roman, qui fait passer un excellent moment, même s’il ne nous réconcilie pas avec la nature humaine. 

Mélanie BART

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