jeudi 10 juin 2010

Angélique, le chemin de Versailles Tome II de Serge Golon et Anne Golon

Angélique a retrouvé toute son énergie et entreprend de remonter l'échelle sociale : Née dans la petite noblesse campagnarde, mariée dans la haute noblesse, puis réduite à la misère de la Cour des Miracles, la voilà désormais commerçante, menant de main de maître la rôtisserie de maître Bourjus. Mais elle vise plus haut encore et rêve d'un retour triomphal à Versailles...
Finies les errances d'une Angélique vaincue par le sort dans les bas-fonds de Paris, le personnage d'Angélique, malgré quelques passages à vide quand sa chance l'abandonne, donne ici sa pleine mesure et nous en découvrons un nouvel aspect : la jeune femme s'affirme comme une redoutable femme d'affaires, habile à flairer les bons coups - comme le lancement dans la capitale du chocolat, cette boisson exotique dont raffole la reine - et à faire prospérer ses affaires. Elle s'enrichit petit à petit, mais se retrouve vite confrontée à un problème de taille : ses origines prétendument roturières lui interdisent l'accès à la bonne société. Qu'importe ! Angélique ne se laisse pas abattre et s'introduit dans les salons du Marais, où se côtoient bourgeoises et grandes dames pour faire assaut d'esprit. Pour s'élever au sommet, il suffira alors à Angélique de trouver un mari titré, ce qui ne saurait être difficile pour cette femme ardente qui séduit spontanément tous les hommes qui la côtoient !
Dans cette aventure d'Angélique, Anne et Serge Golon mettent moins l'accent sur le contenu historique que précédemment. Certes, on y découvre maints détails sur les hauts personnages de cette époque, la cour, les salons, mais on est surtout emportés à la suite d'Angélique, qui ne trouve la paix de l'âme que dans l'action. Le style est très agréable, c'est très vivant les pages défilent à toute vitesse. Les confrontations entre les différents personnages sont particulièrement savoureuses, telles la partie de cartes au cours de laquelle Angélique enlève au prince de Condé l'hôtel de feu son époux ou le chantage auquel elle soumet son cousin, le beau marquis Philippe du Plessis-Bellière, pour le contraindre à l'épouser. Bref, le roman se dévore en un clin d'oeil !


Marie-Soleil WIENIN

Aucun commentaire:

Publicité