vendredi 4 juin 2010

L'espoir est une terre lointaine de Colleen McCullough

L’histoire commence en août 1775 à Bristol. Nous faisons alors la connaissance de Richard Morgan, armurier de formation mais actuellement tavernier avec son père.  Honnête et tranquille tels sont les deux mots qui le caractérisent le mieux selon ses proches. En cette année 1775, commence la guerre des treize colonies d’Amérique qui va durer treize ans et finir par amener l’Angleterre quasiment à la ruine. Treize années pendant lesquelles Richard va connaître divers revers de fortune en perdant notamment sa femme et son fils, sombrant dans l’alcool et se retrouvant finalement condamné à la déportation pour 7 ans, plus victime d’une machination que véritablement coupable. Après deux ans d’attente et un an de voyage dans des conditions abominables, Richard et ses compagnons d’infortune débarquent dans un pays que l’on appelle aujourd’hui l’Australie mais qui alors n’était quasiment pas peuplé. Inutile de dire que l’édification de cette contrée va être un travail de longue haleine que l’on va suivre jusqu’en 1792, date à laquelle prend fin cette histoire.
C’est une formidable idée de nous faire découvrir à travers un roman les premiers pas de cette nation qui deviendra l’Australie. Les difficultés d’acclimatation, les pénuries de nourriture, les conditions climatiques différentes, le quasi abandon de l’Angleterre, il a fallu s’adapter à tout cela et on voit bien que la difficulté a été grande. C’est une formidable idée sauf qu’à mon avis l’auteur aurait dû plus axer son récit sur ses personnages et moins sur des généralités.
Le roman peut se diviser en trois parties : d’abord Bristol jusqu’à la condamnation, ensuite le voyage et ses prémices et enfin l’installation sur la nouvelle terre. Autant la première partie se lit bien  parce que l’action prime sur le détail historique, autant les 2 autres parties sont lancinantes au niveau du rythme, voire même ennuyeuse parfois…Trop de détails, de considérations techniques et historiques qui alourdissent le roman. De plus je ne suis pas vraiment arrivée à m’attacher aux personnages trop superficiellement traité, hormis le héros que j’ai trouvé trop parfait, trop lisse. C’est bien écrit, intéressant, très bien documenté mais cela manque de « pêche », de surprise. Tout est trop prévisible. La longueur du livre n’est pas en cause mais simplement il manque ce petit je ne sais quoi qui fait de ces grandes fresques historiques un formidable moment de lecture dont on voudrait qu’il ne s’achève pas…


Nicole VOUGNY

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