lundi 28 juin 2010

Le Château des Carpathes de Jules Verne

Le château des Carpathes est un roman de Jules Verne de la fin du XIX qui raconte l’histoire d’un petit village de Transylvanie, Werst, qui voit sa routine bouleversée le jour où un château isolé que tous pensaient abandonner montre des signes d’occupations. Pour les habitants du bourg, très superstitieux, des démons ou le « chort » nom par lequel ils désignent le diable, ont pris possession du château et risquent de s’attaquer à eux. Cette menace pèse sur toute la ville, les gens n’osant plus sortir, parlant de déménager et si la rumeur venait à se répandre, les touristes risquent de vouloir éviter la région. Un voyageur de passage dans la ville, Franz de Télek, décide d’aller voir de lui-même ce qui se passe dans ce château après avoir appris qui était le dernier propriétaire de cette demeure ancestrale, le baron de Gortz avec lequel il a eu un différend par le passé… Dans ce roman, Jules Verne oppose avec brio les superstitions du  paranormal à la logique de la science. Même si aujourd’hui, les explications nous semblent évidentes, ce roman montre l’impact du progrès scientifique, notamment de l’électricité et de ses applications, à une époque où il ne faut pas l’oublier les superstitions étaient courantes et même très à la mode en Europe. Par ailleurs, ce roman est aussi une galerie de personnalités très bien décrites, attachantes et criantes de vérité qu’on s’imagine sans peine. C’est un roman dans lequel on plonge sans mal et où on se laisse porter par l’intrigue. Moins complexe que bon nombre de romans de Jules Verne, il s’agit là d’un livre agréable à lire pour découvrir ou redécouvrir cet auteur qui a su prévoir les avancées de la science alors qu’elle n’en était qu’à ses débuts et qui a particulièrement contribué à la naissance d’une littérature fondée sur la science et ses applications. Une lecture à recommander aussi bien pour les jeunes enfants que pour les adultes qui trouveront ici une évasion bien agréable entre fantastique et réalité…

Elisabeth DOUDAN

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