jeudi 9 décembre 2010

Ermites dans la taïga de Vassili Peskov

En 1978, un groupe de quatre géologues découvre une isba au cœur de la Sibérie à quelques 250 kilomètres de la localité la plus proche. Nos géologues vont faire la connaissance des Lykov qui habitent donc isolés de tous et de tout en pleine taïga. La famille est composée du patriarche Karp, de Savvine, Natalia, Dmitri et d’Agafia la cadette.
En 1982, notre journaliste-écrivain va avec Nikolaï -qui lui a fait part de l’existence des Lykov – en Sibérie à la rencontre des Lykov. Mais entre- temps Savvine, Natalia et Dmitri sont décédés.
Les survivants que sont le patriarche et la cadette continuent cette vie d’ermite que nous raconte Vassili qui va les voir une fois à l’année.

J’ai fortement apprécié de livre est qui est un authentique voyage dans le temps et par conséquent dans l’histoire de la Russie d’avant-hier, d’hier et d’aujourd’hui.
La méthode de vie des Lykov remonte au schisme de…1653 et depuis la vie n’a cessé de pousser les « fuyards » dans les fourrés les plus impénétrables à tel point que les Lykov mesure le temps à la façon d’avant Pierre le Grand !
Surprenant également le fait qu’au fond de la Sibérie les Lykov ont remarqué que « les étoiles ont commencé à marcher dans le ciel » autrement dit,  ils ont vu à leur façon que le monde occidental lançait des satellites.
Cet histoire qui m’a pris aux tripes est pleine d’anecdotes entre le vieux et le nouveau monde qui nous pousse à la réflexion sur l’évolution de l’humanité.

Forte intéressante également la vision d’Agafia lors de son voyage dans sa famille dans un monde plus civilisé que le sien.

J’ai aimé la façon qu’a l’auteur de nous montrer d’une manière quasi authentique les dangers, la dureté de la vie en pleine Sibérie, hiver comme été, quand on est totalement démuni et la difficulté pour faire accepter à des ermites des objets que la religion réprouve.
Par ailleurs les descriptions des paysages et de la faune sibérienne y sont exquises.

Un livre ou plutôt une odyssée totalement surprenante.

Edouard RODRIGUEZ

Aucun commentaire:

Publicité