mardi 21 décembre 2010

Vingt mille lieux sous les mers de Jules Verne

En cette année 1866, plusieurs navires ayant signalé la présence, en divers points du globe, d'un monstre marin menaçant, une frégate est envoyée afin de le traquer et de le tuer. Y embarquent le professeur Aronnax, du Museum de Paris, et son fidèle domestique Conseil. Après des mois de chasse infructeuse, le bateau est finalement confronté à la créature. Mais celle-ci prend l'avantage et Aronnax et Conseil sont projetés à l'eau, ainsi que Ned Land, un harponneur canadien. Trouvant refuge sur le dos du monstre, ils constatent qu'il s'agit en réalité d'un immense sous-marin, le Nautilus. Recueillis à bord par le Capitaine Nemo, concepteur et commandant de l'engin, il s'avère vite qu'ils sont davantage des prisonniers que des hôtes... Mais, en compagnie de cet homme mystérieux, sombre et renfermé, et de son équipage, ils vont vivre une aventure extraordinaire, parcourant les fonds marins au rythme d'aventures aussi merveilleuses que périlleuses.
Présenté comme le journal d'Aronnax, et donc rédigé à la première personne, ce roman est sans doute le plus célèbre de Jules Verne. Mêlant récit, descriptions et dialogues, l'écriture est agréable et vive, alliée à un style fluide. Seuls quelques passages de descriptions des diverses espèces sous-marines peuvent a priori paraître rébarbatifs, mais ils font partie du charme du roman, ne serait-ce que par leur musicalité et, partant, leur poésie. Et puis il y a l'action, palpitante, et les personnages, tous incroyablement bien campés : tout un ensemble qui rend ce livre impossible à lâcher.
Au-delà du plaisir de redécouvrir un classique, cette lecture a été un enchantement. L'écriture, tout d'abord, est incroyablement vivante - au point que je me sentais véritablement oppressée lors de certains chapitres, manquant d'air avec l'équipage du Nautilus, ou m'émerveillant avec Aronnax de la beauté des paysages sous-marins. Et il y a les personnages, aucun ne m'ayant laissé insensible : si j'aurais volontiers fichu une baffe à cette grande gueule de Ned Land, j'ai surtout été fascinée par Nemo. Cet homme mystérieux, hostile à l'humanité et hanté par une noirceur dont rien n'est dévoilé, est à mon sens l'une des figures les plus intrigantes de la littérature. Il justifierait à lui seul la lecture de ce roman. Mais il y a bien d'autres raisons de se plonger, sans mauvais jeu de mots, dans ce véritable chef d'oeuvre !


Fanny LOMBARD

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