vendredi 27 mai 2011

Le rayon vert de Jules Verne


Samuel et Sébastien Melvill - frère Sam et frère Sib - sont les tuteurs de leur nièce orpheline, la jeune miss Helena Campbell. Tendrement attachés à la jeune femme, ils sont décidés à lui offrir un mariage convenable. Ils ont choisi un prétendant du nom d'Aristobulus Ursiclos, savant de son état. Les bons oncles ne doutent pas que leur protégée acceptera l'union. Mais Helena est une jeune personne au caractère affirmé. Sans refuser l'offre de ses oncles, elle soumet sa réponse à une condition: elle veut voir le Rayon-Vert, ultime rayon émis par le soleil à son coucher sur une ligne d'horizon de mer dégagée. La vue de ce rayon rare et extraordinaire est réputée pour faire la lumière dans le coeur de ceux qui l'observent. Les oncles, la jeune fille et quelques membres de la maisonnée partent donc pour les côtes maritimes de l'Écosse à la poursuite de ce phénomène optique exceptionnel. Pendant leurs aventures, ils sauvent un jeune peintre, Olivier Sinclair, qui gagnera rapidement le coeur d'Helena. Les contretemps et les aléas météorologiques empêchent pendant plus d'un mois à l'équipée d'assister au spectacle du Rayon-Vert.

Prétentieux et savant au-delà de tout ridicule, Aristobulus rationalise toute chose et s'applique à dénier l'existence de toute poésie. Pour lui, tout possède une explication scientifique. Olivier Sinclair incarne le héros romantique courageux. Empreint de poésie et de sensibilité, il partage la quête d'Helena.

Les héros cherchent à voir ce rayon avec beaucoup de patience dans les parages de l'Écosse (peu favorables à son observation à cause des brumes).
Après de nombreuses tentatives d'observation se concluant par des échecs causés par les nuages ou la voile d'un bateau, au loin, qui vient leur cacher le soleil, le phénomène se présentera, mais chacun des deux personnages principaux sera trop occupé à découvrir l'amour dans les yeux de l'autre pour faire attention à l'horizon.
L'existence de ce phénomène de rayon vert (lueur de couleur émeraude lorsque le soleil disparaît juste sur la mer) est attestée par plusieurs témoignages, mais semble ne se produire que dans des conditions de température et d'hygrométrie déterminées, ce qui rend l'observation du phénomène rare en pratique, et parfois contestée.
Jules Verne, dans cet autre voyage extraordinaire, excelle une nouvelle fois à vulgariser la science au profit des jeunes esprits. Le baromètre, élément indispensable, devient un personnage particulièrement loquace dans le récit. De ses oscillations dépendent les journées de la troupe. Les différents types de nuage sont évoqués, les tempêtes maritimes sont au rendez-vous. Mais ces éléments physiques trouvent une résonnance toute littéraire et romanesque. Pas de cours magistral mais des aventures où la nature est partie prenante du dénouement.
Un grand moment de plaisir pour une lecture très rapide (moins de 1 heure 30...)! Pas de doute, je suis toujours enchantée par le grand Jules!


Sabrina LE BOUCHER

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