dimanche 1 mai 2011

Sur la route de Jack Kerouac


S’il est un ouvrage culte qui a marqué plus d’une génération, c’est bien « Sur la route ».
Et ceux qui s’attendent à plonger dans un roman seront inévitablement très surpris.
Car « Sur la route » constitue à lui seul un mode de vie, une façon de penser, d’appréhender l’existence, et s’apparente bien plus à un récit de voyage qu’à un roman.
L’ouvrage retrace les pérégrinations à travers tous les États-Unis, de New-York à San Francisco en passant par la Louisiane ou les états du nord, de l’auteur et de l’un de ses amis : vie au jour le jour, liberté, discussions philosophiques, filles, alcool, drogues…
Ces jeunes gens sont à la recherche d’eux-mêmes, à la recherche d’un idéal qu’ils ne parviennent pas à définir. Alors ils essaient, ils bougent, ils vont voir, ils vivent…
On pourrait presque parler d’autobiographie, puisque chacun des personnages fut en réalité un ami de Kerouac (seuls les noms changent), pour la plupart des auteurs de la Beat Generation.
Car « Sur la route » est l’un des romans fondateurs de la Beat Generation, mouvement littéraire et artistique des années 50 caractérisé par une expression spontanée très particulière et une vie de bohème, et considéré comme l’inspirateur du mouvement hippie (d’où l’appellation « beatniks ») ou des évènements de mai 68.
J’ai personnellement été profondément étonnée dès le début de la lecture de « Sur la route », car je ne m’attendais pas du tout à ce style. Le livre ne nous raconte pas une histoire, il nous invite à suivre, comprendre puis entrer dans le mode de vie de ses personnages. On peut le lire, le reposer, le reprendre plus tard, comme un livre de chevet.
L’ouvrage constitue un réel témoignage de l’Amérique des années 50, les descriptions y étant très présentes. J’ai adoré découvrir les États-Unis et l’ambiance qui y régnait à l’époque. Grands espaces, bas-fonds miteux, villes cow-boys, tout y passe, pour le plus grand plaisir du lecteur…
On aime beaucoup, ou pas du tout, mais « Sur la route » est à essayer, ne serait-ce que pour voir !


Delphine HAMON

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