mercredi 25 mai 2011

L'école frissonnière de Sarah Cohen-Scali


Vanessa n’est vraiment pas téméraire. Cela la terrifie d’aller acheter seule ce soir du pain à quelques rues de chez elle. La même nuit, Théo, lui, n’a pas peur de lire un roman effrayant. Et bien qu’il fasse tout noir dehors, c’est sans aucune appréhension qu’il sort dans le jardin à la recherche de son chat. Le lendemain, le commissaire Nullos se retrouve avec un étrange mystère à élucider. Les deux enfants ont été agressés pour être tondus ! La nouvelle fait rapidement le tour de l’école, et chaque élève est angoissé à l’idée d’être le prochain sur la liste. Un de leurs camarades surnommé La Puce accepte alors de jouer les détectives amateurs. Accompagné de son chien Gros Blair, il part à la recherche des premiers indices pour démasquer le « Tondeur »…
Cette histoire a pour personnage principal un garçon de CM1, et s’adresse à des enfants d’à peu près du même âge (à partir de 10 ans).  Elle est de style « policier », avec tout son lot de mystère et de suspense. Les chapitres sont assez courts, et sont illustrés de dessins en noir et blanc très expressifs. Le style d’écriture est très dynamique, et il demande une certaine aisance dans la lecture. Les faits marquants (agressions, vengeance suite à un traumatisme dans l’enfance)  font appel à une certaine maturité chez le lecteur. Ces deux points justifient l’âge minimum proposé par l’éditeur. D’autant plus que le héros évolue dans un univers banal, ce qui rend le récit encore plus réaliste. Cependant, celui-ci ne bascule jamais dans le genre « donneur de leçon lourdingue », et garde un ton suffisamment léger pour ne pas rebuter le lecteur.
Bien souvent, les enfants font ce qu’ils appellent des «blagues», sans se rendre compte des conséquences. Potentiellement très perturbantes pour leur victime, elles peuvent avoir des répercussions, même au bout de plusieurs années. Ce livre est un excellent support pour engager la discussion sur le sujet.


Sophie HERAULT

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