vendredi 16 mai 2008

La conjuration du troisième ciel de Leoni Giulio

Florence, Juin 1300. Un crime macabre a été commis dans l’église San Giuda. La victime est un maître artisan mosaïste qui y travaillait sur une fresque. Devant les particularités du cadavre, Dante Aligheri, alors un des plus hauts magistrats de la ville, est chargé de découvrir le coupable. Très vite ses soupçons se portent sur une société, la confrérie du troisième ciel, composée de sages, tous récemment arrivés de Rome et ayant des idées quelque peu séditieuses… Tout le monde connaît au moins de nom Dante Aligheri, le célèbre poète auteur, entre autre, de la Divine Comédie. Mais ce que l’on sait beaucoup moins c’est qu’il fut durant environ deux ans l’un des plus hauts responsables de la ville de Florence. C’est pendant cette période que l’auteur a choisi de le faire évoluer et nous faire découvrir sa personnalité à travers la résolution d’un crime, période qui se situe aussi après qu’il eut écrit les fameux poèmes pour Béatrice, son grand amour platonique et avant qu’il n’écrive la divine comédie. La précision est importante puisque dans le récit, il est très souvent fait référence à ses écrits passés et à venir notamment l’image qu’il se fait de l’enfer en voyant vivre ses concitoyens. Je ne sais pas si Dante était vraiment tel qu’il nous est présenté dans ce livre mais je l’ai trouvé particulièrement détestable. Imbu de lui-même et de sa charge, méprisant, intransigeant, belliqueux, vaniteux… Je n’ai rien trouvé qui vienne me le rendre sympathique… Du coup, je n’ai pas aimé ce livre. Et pas seulement à cause du personnage mais aussi parce que l’écriture est lente, lourde et que la narration manque de rythme. Le récit est étouffé par des considérations philosophiques, un peu trop nombreuses à mon goût, surtout pour une ignare en la matière telle que je suis, ce qui nuit considérablement à l’intrigue. De plus, la fin tombe comme un cheveu sur la soupe, sans qu’on ait vraiment compris le cheminement de Dante pour arriver à cette conclusion (ou alors j’ai tellement décroché que je n’ai rien compris ?). Il est rare que je m’ennuie lors d’une lecture mais cela a cependant été le cas ici, au point de ne même pas avoir envie de découvrir le coupable ! Pourtant les thèmes abordés étaient intéressants : la vie quotidienne à Florence au début du XIVe siècle, les luttes pour le pouvoir entre les différentes familles de la ville et le pape, le climat social et politique, les alchimistes, les sociétés secrètes, les complots... Il y avait matière à nous faire vibrer ! Mais malgré cela, à aucun moment je n’ai adhéré à l’histoire…Je ne sais pas si le deuxième volume de cette série est plus réussi mais je ne tenterais certainement pas l’expérience…
Nicole VOUGNY

1 commentaire:

Marie Levéziel a dit…

Ce commentaire me rassure car je me suis vraiment ennuyée avec ce livre et je n'essayerai surtout pas le deuxième volet. Dommage !

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