27 Mars 1892. Une explosion secoue le quartier de la rue de Clichy. A sa table de travail, un homme couche sur le papier la mission divine qu'il se doit d'accomplir. Quelques temps plus tard, un assassinat en Ecosse et le cambriolage de l'appartement de Kenji Mori à Paris sont perpétrés. Lors de ce cambriolage, les voleurs n'ont emporté qu'une coupe exotique sans grande valeur. Les rapports entre ces trois évènements nous sont dévoilés au cours de ce roman.
Le personnage central de ce livre est Victor Legris. Aidé de son père adoptif, Kenji Mori, de Joseph Pignot son commis à la librairie Elzevir sise rue des Saints Pères, il nous entraîne dans le Paris de la fin du XIX siècle. Sur fonds d'attentats terroristes dus aux groupuscules anarchistes de l'époque, Victor Legris se lance dans une enquête où tous les faits s'imbriquent les uns dans les autres.
A travers les quartiers et les rues de Paris décrits dans ce roman, nous suivons une certaine évolution de la société parisienne de cette période avec ses quartiers bourgeois et populaires, ses fiacres et ses premières automobiles, son opulence et sa misère.
Ce livre s'attache plus particulièrement au milieu des chiffonniers parisiens et au quartier des Enfants-Rouges. Nous y faisons la connaissance de personnages typiques et haut en couleur avec leurs expressions argotiques du Paris miséreux de l'époque. Nous jouons au jeu des "Maléfices" (jeu de rôle de cette période), nous découvrons les théories du chaînon manquant prôné par Ernst Haeckel et Eugène Dubois. Nous croisons la route de Toulouse-Lautrec, Paul Verlaine, Paul Fort et bien d'autres.
Je n'avais jamais lu d'ouvrages de Claude Izner (écrivain à quatre mains), mais j'ai été enchantée par cette lecture. L'intrigue policière permet de découvrir une période de l'histoire de Paris que je ne connaissais pas et cela m'a beaucoup plu.
Dominique BLANCHO
vendredi 2 mai 2008
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