jeudi 29 mai 2008

Petite vie de Bernadette de René Laurentin

Bernadette une petite bergère issue d’une famille pauvre mais très unie, vit avec ses parents et ses sept frères et sœurs près de Lourdes, au 19e siècle. A l’âge de 14ans, un jour alors qu’elle va chercher du bois dans la campagne, avec des amies, elle aperçoit une forme blanche dans le rocher de la grotte de Massabielle, qu’elle appellera « Aquero » ce qui veut dire « la chose » en patois local.
Bernadette sait à peine lire et écrire, mais elle est élevée dans la chrétienté. Depuis ce jour, elle est toujours très attirée par « Aquero » et se rend souvent à la grotte. Elle veut garder le secret sur ces apparitions mais ses amies en parlent et peu à peu la rumeur s’étend, grossit et toute la région est au courant. Bon nombre de curieux, de croyants, d’incrédules, viennent sur place, ne laissant plus Bernadette tranquille. Peu à peu elle se retrouve dans un engrenage qu’elle ne désirait pas et ne peut plus l’arrêter. Pour la protéger, on l’envoie dans un couvent à Nevers. Bien qu’elle soit de santé fragile, elle reste toujours joyeuse et espiègle et cette célébrité l’ennuie énormément car elle est restée simple. Elle est parfois rebelle, ce qui n’est pas toujours du goût des religieuses. On découvre là, la dureté de certains couvents. Même dans celui-ci, où elle est aide-soignante, encore pas mal d’intrigues se nouent autour d’elle. Souvent malade, elle meurt à l’âge de 35 ans, heureuse de rejoindre « Mon Jésus » comme elle dit. Elle n’a pas eu d’autres apparitions depuis Lourdes. Ce livre n’est pas un roman, c’est une sorte de journal que l’auteur a créé avec des témoignages de l’époque. Beaucoup ne croient pas à ces apparitions. Même certains prêtres et religieuses, la croient folle. Mais après bien des concertations et des analyses, ces apparitions seront reconnues comme surnaturelles, car un jour « Aquero » a dit à Bernadette « Je suis l’immaculée conception ». Un mot que ne peut pas avoir inventé la jeune fille, qui était très peu instruite. J’ai bien aimé ce livre car il retrace la vie des gens pauvres du 19e siècle et aussi celle des couvents de cette époque, à travers principalement la vie de Bernadette. J’ai été surprise par la vie simple de cette jeune fille, entièrement dévouée aux autres pour respecter la demande de Dieu. Elle le fait d’une façon toujours simple, toute naturelle. Mais j’ai été aussi surprise, par son coté espiègle, joyeux, qui ne me semble pas compatible avec une vie de religieuse. Par contre étant construit sous forme de journal avec documents d’époque, il manque un peu de liaison entre les différents chapitres.
Hélène SALVETAT

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