mardi 15 février 2011

Le grimoire de Jane Stanton Hitchcock

Une documentaliste américaine, suite au décès de son père bibliophile, part à la recherche de son meurtrier et se trouvera elle-même.
Documentaliste au service d’écrivains, Béatrice, séparée de son compagnon et sans enfant,retourne vivre chez son père le temps d’apprivoiser sa solitude nouvelle. La mort de son père va la forcer à regarder et à appréhender son passé et celui de ses parents d’une façon différente. Elle va aussi être obligée d’affronter ses propres démons et se découvrira une âme de féministe bien « trempée » avec tout ce qu’implique la notion de féminisme, notamment au niveau de la sexualité.
Béatrice va voyager : Grande-Bretagne, Italie, Suisse...côtoyer de dangereux individus adhérents d’une secte, fanatiques de violence et des méthodes de l’inquisition, s’essayer à résoudre une énigme datant de la seconde guerre mondiale.
Se croyant investie par Dieu d’une mission (pourquoi pas ...), elle va lutter contre cet obscurantisme moyenâgeux qui transforme toutes les femmes en sorcières, en servantes du diable.
Beaucoup de personnages dans le livre (surtout des hommes) citent Dieu, les saints, les Evangiles, récitent des prières tout en ayant adopté une conduite opposée aux dogmes de l’Eglise.
Ils sont surtout intéressés par l’argent et la puissance. Puissance qui leur est acquise grâce à la peur (notamment de la torture) qu’ils engendrent chez les autres. Ils critiquent les femmes tout en oubliant qu’ils viennent eux-mêmes d’une femme.
Dans ce roman, foi, intégrisme, magie, cupidité, trésor, violence, bêtise, bibliophilie et amour forment un curieux cocktail. On découvre aussi que les livres, grâce au savoir qu’ils procurent, peuvent affoler certains et, en même temps, que des idées véhiculées par leur intermédiaire et mal comprises peuvent être extrêmement dangereuses. Le pouvoir des livres donc des mots et des idées est toujours surprenant et toujours surprenant, également, le fait que ce pouvoir amène le plus souvent, destruction ou asservissement plutôt que connaissance ou /et amour.


Thérèse VITRANT

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