dimanche 27 février 2011

Péplum de Amélie Nothomb

Ce roman d’anticipation est présenté comme s’il s’agissait d’un récit autobiographique. Une jeune romancière, nommée A.N au QI de « Jacynthe », subit une opération bénigne sous anesthésie générale. À son réveil, elle se retrouve dans une pièce inconnue et bien différente de sa chambre d’hôpital et est attendue par Celsius, un scientifique énigmatique au QI de 199 qui lui explique qu’entre son opération et son réveil, 585 années se sont déroulées ; nous sommes donc en 2580 . Un dialogue s’instaure entre la jeune romancière enfermée dans ce futur, et ce scientifique de l’avenir, durant lequel de nombreux points sont soulevés : la coïncidence que ce soit Pompéi, une ville fastueuse et culturellement riche, qui fut ensevelie par l’éruption du Vésuve au faîte de sa beauté, et qui soit parvenue « intacte » aux archéologues, les pénuries de ressources énergétiques, les régimes politiques, les auteurs classiques mais aussi la philosophie ou la grande guerre du « XXIIe siècle ».
"Cherchez à qui le crime profite". Quand un roman commence par cette phrase, on s'attend à ce que ce soit un polar. On n'a pas tort, ce livre pourrait être un polar. Sauf qu'il n'y a pas de policier.
Mais il y a un crime. Mobile : Pompéi. Arme du crime : Vésuve. Et le coupable ? Ce pourrait être le temps. À moins qu'il n'ait un alibi.
Ce livre est tout simplement fantastique, j’ai bu ce roman comme une boisson énergisante ! L'humour noir et cynique est omniprésent. Le langage soutenu aussi bien physique que littéraire crée une ambiance à la fois haletante et décontractée. La rencontre entre ces deux êtres que tout oppose vient nourrir un roman qui se lit d’une traite. On cherche à savoir qui prendra le dessus tout au long de ce combat où les arguments et contre-arguments se déchaînent.

Sabrina LE BOUCHER

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