vendredi 22 juin 2007

La chambre écarlate de Nicci French

Une amie m’a fortement conseillé les romans de ce couple de journalistes londoniens qui écrivent sous le pseudonyme Nicci French, et qui sont particulièrement réputés pour les thrillers psychologiques. Katherine Quinn, dit Kit, médecin-psychiatre, partage son temps entre un hôpital pour délinquants psychopathes et une clinique dans laquelle on y soigne la moyenne bourgeoisie en détresse. Par ailleurs, elle aide occasionnellement la police en qualité de consultante pour diagnostiquer, évaluer la santé mentale des (présumés) meurtriers. C’est à ce titre que l’inspecteur Furth de Stretton Green fait appel à ses compétences professionnelles pour interroger un certain Michael Doll, considéré autant par la police que par les parents d’élèves comme un dangereux pervers. A la fin de cet entretien, Michael Doll s’est effectivement montré très violent. Quelques temps plus tard, ce même Michael Doll est de nouveau appréhendé par la police de Stretton Green qui le soupçonne d’être l’auteur du meurtre de Lianne, une jeune fille sans domicile fixe de 17 ans, retrouvée morte à Rengent’s Canal (Londres), dont le corps est lardé de coups de couteau. Kit est une fois de plus sollicitée pour une collaboration active dans le but de déterminer un portrait psychologique du suspect. Très rapidement, d’autres homicides et agressions sont commis sur des jeunes femmes dans des quartiers de Londres, et Michael Doll se trouve encore à proximité du lieu du crime. Pour la police, le coupable se trouve sous leurs yeux, mais les preuves manquent cruellement. Autres complications de l’enquête : le modus operandi est différent dans chaque cas et il n’existe aucune similitude entre les victimes. Pourtant, Kit est persuadée qu’il existe un lien entre ces différents assassinats et elle compte bien le découvrir. L’investigation devient délicate quand la psychiatre ne partage pas le même avis que la police et s’entête à mener sa recherche comme elle l’entend. Pourquoi Kit s’implique-t-elle à ce point dans cette enquête policière ? Michael Doll est-il bien le tueur de Londres ? Il y a pas mal de personnages dans cette fiction et certains d’entre eux peuvent représenter un suspect potentiel, soupçonner tout le monde est l’aspect principal d’un roman policier. Certains vous inspireront de la compassion, d’autres de l’antipathie ou répulsion, et parfois apparaît une touche d’humour dans ce thriller avec Julie Wiseman, une amie de Kit complètement sans gêne. On s’attache bien entendu à l’héroïne, courageuse et déterminée, elle possède des qualités humaines, elle est sensible, juste et on ne peut que l’apprécier. L’histoire avance à un rythme relativement lent, la cadence est parfois longue à cause des descriptions détaillées qui sont pourtant indispensables pour entraîner les lecteurs dans ce passionnant récit psychologique. Il est aussi intéressant de voir la méthode qu’utilise Kit pour enquêter, car en tant que médecin-psychiatre, elle ne suit pas la procédure habituelle de la police. J’ai lu ce roman avec beaucoup de plaisir, et je compte découvrir d’autres romans de Nicci French. Ngan Dai BUI

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne connais pas celui-là mais j'ai lu "Mémoire piégée" et "Dans la peau" que j'ai beaucoup apprécié !

Anonyme a dit…

Alors je lirai "dans la peau prochainement". Une amie a lu "sourire en coin" et elle l'a trop apprécié.

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