Je considère ce livre comme un hommage à la jeunesse ouvrière catholique, la JOC, à l’époque quand celle-ci appuyée par des religieux adhérents ou sympathisants de la théologie de la libération, mouvement ouvert, pouvait permettre aux exploités de s’exprimer, d’écrire, d’éditer, telles les jeunes mémoires de Dinalva.
De nos jours, Dinalva, aurait-elle eu cette chance de rencontrer des femmes et des hommes de cette trempe ? J’en doute : l’archevêque Romero, assassiné dans sa cathédrale El Savador, la politique réactionnaire du pape polonais ont laminé tout espoir.
Plus rien aujourd’hui ne saurait aider cette jeune femme, issue de la plèbe, malgré toute son intelligence, son savoir écrire.
Ses mémoires sont très attachantes. Le ton de liberté de cette jeune femme narre ces difficultés à s’affirmer dans cette société brésilienne : difficultés familiales, séparation parentale traumatisante, amour pour son père qui l’appuiera dans son entrée dans la vie adulte.
Le soulagement est toujours là, dans la chaleur des habitants des quartiers mais nous sommes bien loin de la truculence de Jorge Amado.
Ainsi se termine le livre : « A midi, nous sommes arrivées à Recife » (1974).
2008 : où es –tu, Dinalva ?
Philippe COTIS
mercredi 16 avril 2008
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