Mathias, la trentaine, est extrêmement affecté par la disparition de sa mère. Comment surmonter cette peine ? Comment combler ce vide qui s’instaure peu à peu ? Comment accepter que l’être aimé ne sera plus jamais là ? Heureusement, en sortant de l’hôpital, sur le parking, il fait la connaissance d’un géant de 4,5 mètres prénommé Jack et expert en « ombrologie ». Celui-ci, à travers un voyage au pays des morts, va l’accompagner dans cette difficile épreuve, l’aider à soulager sa terrible souffrance et à faire ainsi son deuil.
Matthias Malzieu, pour ceux qui ne le connaissent pas, est le chanteur complètement survolté de Dionysos. Appréciant tout particulièrement ce groupe, c’est donc tout naturellement que je me suis procuré cet ouvrage. Cependant, étant donné le thème abordé, à savoir la perte d’un parent proche, j’appréhendais quelque peu ma lecture. J’avais peur que ce soit triste, larmoyant, que l’auteur s’apitoie sempiternellement sur son sort. D’ailleurs, j’ai longtemps hésité avant d’ouvrir le livre et de m’y plonger. Je trouvais toujours une excuse pour repousser à croire qu’inconsciemment je craignais sans doute d’affronter la mort. C’est dire à quel point dans notre civilisation, la mort est vraiment un sujet tabou ancré au plus profond de nous-même. Et puis, une fois lancée, je me suis laissé agréablement emporter par l’univers onirique, poétique et décalé de Mathias Malzieu que l’on trouvait déjà dans ses différentes chansons. Ce texte court, merveilleux conte initiatique, où l’auteur relate sa douloureuse expérience et qui, soit dit en passant, fait beaucoup penser aux œuvres de Tim Burton, de Lewis Carroll ou encore de Roald Dahl, vous aide finalement à considérer la mort autrement.
Je conseille évidemment de le lire avec en fond sonore « Giant Jack is on my back » disponible sur l’album « Monsters in love ».
Marlène EVEN
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