vendredi 11 avril 2008

Clair de femmes de Romain Gary

En cet après-midi, Michel Folain, commandant de bord, rentre en taxi dans son quartier, suite à un vol qu’il n’a pas voulu prendre. En ouvrant la porte du taxi, il percute Lydia Towarski qui renverse son sac de commission. Pour s’excuser Michel l’invite à boire un verre dans un bar. Après le départ de Lydia, au comptoir, Michel fait la connaissance d’un artiste le Senor Galba qui fait un numéro de dressage au Clapsy’s. Ce dernier lui propose de venir voir son numéro à 23 heures précises le soir même. A peine sorti du café, Michel va chez Lydia qui se rend compte qu’il a, tout comme elle, un problème mais elle le reconduit poliment. Alors il décide d’aller à l’aéroport pour prendre un avion mais une fois arrivé, il fait demi-tour et retourne chez Lydia. Après avoir fait l’amour, celle-ci lui apprend qu’elle a perdu sa fille de six ans dans un accident de voiture que conduisait son mari. Alors commence pour eux, une nuit qui va les emmener au Clapsy’s, chez Sonia la belle-mère de Lydia, mais surtout au cœur du terrible secret de l’autre. Ainsi Michel va rencontrer Alain, le mari de Lydia et cette dernière « connaître » Yannik la femme de Michel et comprendre pourquoi il n’a pas voulu rentrer chez lui cette nuit. J’ai beaucoup aimé ce livre, car il m’a emmené, dans une histoire dans laquelle amour, mort et amitié se côtoient. Ecrit de façon simple, ce roman qui se déroule à peine sur une journée, est mené à un rythme rapide fait de va-et-vient incessant. Cette façon de faire nous donne l’impression d’« être » Michel. Dans ce cas là, réagirions-nous comme lui devant une mourante qui demande à celui qui reste, d’aimer encore mais une autre personne pour justement vaincre la mort et vivre au travers de ce nouvel embryon d’amour ? Comme d’habitude de la part de Romain Gary, il évoque, également mais cette fois-ci de manière courte, la seconde guerre mondiale. Mais le thème essentiel que l’auteur nous laisse sur les bras, est de nos jours, un sujet d’actualité : a-t-on le droit de se donner la mort pour éviter les souffrances et mourir dignement ?
Edouard RODRIGUEZ

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