lundi 7 avril 2008

L'ombre jaune de Henri Vernes

« Egaré dans la vallée infernale, le héros s’appelle Bob Morane ! A la recherche de l’Ombre jaune, le bandit s’appelle Mister Kali Jones » chantait Indochine ! En chinant dans un vide-grenier, voilà que je mettais la main sur un stock de vieux Bob Morane, l’aventurier qui a bercé ma jeunesse. Après en avoir lu un, puis deux, l’idée m’est venue d’en commander un à Bibliopoche afin de vous faire partager mon goût pour ce héros du Belge Henri Vernes, à mi-chemin entre James Bond (sans les gadgets) et Tintin (sans son chien). 1959, Londres. Dans plusieurs endroits de la City, les corps inanimés de notables sont retrouvés avec au front tatoués des caractères chinois et épinglé au revers de leur veste, un message d’une certaine Ombre Jaune : « Ces hommes mourront si le centre de recherche atomique n’est pas démantelé ! ». Mais qui se cache derrière cette Ombre Jaune qui terrorise la terre entière ? Sûreté française, F.B.I. et Scotland Yard sont dans l’impasse car l’Ombre Jaune n’en est pas à son premier crime : tout d’abord bénin comme la libération des animaux du zoo de Chicago puis plus violent comme le déraillement d’un train en région parisienne ou l’explosion d’un cargo à Southampton… Une course contre la montre s’engage pour sauver les cinq hommes. Sans succès ! C’est alors que le commandant Bob Morane entre en scène. De passage à Londres, il découvre que parmi les victimes se trouve Jack Star, un ancien compagnon d’armes. Alors que son enquête le conduit chez une étrange cartomancienne, Bob a l’étrange pressentiment de savoir qui se cache derrière le masque de l'Ombre Jaune. Aidé de son fidèle compagnon Bill Ballantine et de la mystérieuse Tania Orloff, l’agent français n’aura plus aucun répit avant d’avoir mis fin aux méfaits du cruel et féroce « Ombre Jaune » et de son armée de tueurs, les sanguinaires Dacoïts. Assurément, les pages sont jaunies dégageant cette odeur si caractéristique de vieux papier ; Certes, le style est désuet : les méchants sont ici des « forbans » ou des « malandrins » et les gentils sont des « héros » ; Oui, l’histoire est un peu simpliste traduisant la mentalité d’une époque, la « Guerre Froide », où la lutte manichéenne du bien contre le mal, du bon occidental contre les méchants du reste du monde, noircissait les pages de la plupart des romans (Paul Kenny, OSS, James Bond, …). Mais la magie de « l’Aventurier » opère toujours et l’on suit agréablement les péripéties de Bob Morane contre son éternel ennemi, l’Ombre Jaune. Toutefois, lorsque l’on choisit de lire un Bob Morane, c’est avant tout pour l’aventure, l’exotisme, le dépaysement… Malheureusement, ce n’est pas le cas de ce 35ème épisode qui se déroule le long des rives brumeuses de la Tamise et dans les rues des quartiers délabrés et mal famés de Limehouse à Londres.
Pierre LUCAS

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