vendredi 9 mai 2008

Le roi des Aulnes de Michel Tournier

Ce roman qui se déroule de 1938 à 1945 se compose en trois parties : Souvenirs d’enfance, la mobilisation au bord du Rhin et la vie en Allemagne.
Les souvenirs d’Abel Tiffauges au Collège Saint Christophe de Beauvais sont évoqués avec nostalgie surtout quand il se souvient de son ami Nestor, le fils unique du concierge du collège, avec lequel il a fait les quatre cents coups et qui décède le jour où le collège brûle. Durant l’été 1939, Abel, devenu mécano et photographe amateur, est emprisonné pour une histoire de viol mais échappe à la cour d’assisses, car la France se prépare au combat et à besoin de bras. Envoyé à la frontière allemande, il devient colombophile par la force des choses car le réseau de télégraphie a été détruit par l’ennemi. Ensuite il sera fait prisonnier de guerre et transféré en Prusse Orientale pour y travailler dans un village perdu. Après moult remous et diverses rencontres, Abel devient recruteur d’enfants afin de les enrôler dans l’armée allemande et ce jusqu’à l’arrivée des soviétiques. J’ai trouvé ce livre intéressant, bien que parfois des passages traînent en longueur, car il nous raconte l’histoire d’un français, en l’occurrence Abel Tiffauges, pendant la guerre. Les circonstances de l’époque font que de fil en aiguille, Abel se germanise en s’imprégnant de culture teutonique. Mais comment un soldat français a-t-il pu se retrouver à exercer la fonction de recruteur d’enfants pour les écoles nazi ? Par ailleurs une des parties que j’ai le plus appréciée du livre ce sont les souvenirs d’enfance d’Abel, écrits dans un style alerte, vivant et plein d’entrain. Ce roman permet également de voir de l’intérieur la décrépitude de l’Allemagne nazi au fur et à mesure que le temps passe et que la défaite se profile à l’horizon. Il est très important de constater que dans cette histoire les enfants sont une des pièces essentielles du roman puisqu’on les retrouve à l’Ecole de la République à Beauvais ou à Paris mais aussi à l’école nazi en Prusse Orientale et bien malgré eux parfois.
Edouard RODRIGUEZ

1 commentaire:

Louis a dit…

J'ai toujours considéré cette oeuvre comme un roman historique. Je ne saurais dire pourquoi. Peut-être est-ce simplement dû à la trame de fond ? Toujours est-il que je ne peux penser à la deuxième Guerre Mondiale sans avoir en tête des images du Roi des Aulnes.

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