dimanche 9 mai 2010

Le parrain de Mario Puzo

Par une belle journée d’août 1945, Don Vito Corleone, plus connu sous le nom de « Parrain » préside la cérémonie de mariage de sa fille. C’est un grand moment de joie pour cette famille d’origine sicilienne qui s’est fait une bonne place dans la pègre New-yorkaise. Toutefois des personnages un peu louches ont des entretiens particuliers qui n’ont pas grand-chose à voir avec le mariage…Quelques jours plus tard, l’entente qui régnait entre les cinq familles mafieuses va dégénérer en véritable guerre, lorsqu’on va tenter d’assassiner le Don parce qu’il n’a pas voulu soutenir un trafic de drogue…
Inutile de s’appesantir sur le résumé de l’histoire du Parrain. Je ne pense pas beaucoup me tromper en disant que quasiment tout le monde a vu ou entendu parler des films éponymes de Coppola. J’avais un peu peur d’ailleurs que cela altère mon jugement sur le livre mais en fait pas du tout. Il faut dire que le roman a une construction cinématographique au point que l’on a l’impression qu’un film se déroule sous nos yeux quand on lit. La narration est menée de telle sorte que l’on se retrouve imprégné de l’ambiance des familles siciliennes installées aux Etats-Unis. L’auteur a très bien su retranscrire leur volonté de s’intégrer, d’élever leurs enfants en américains tout en leur inculquant les valeurs chères à leurs racines, l’importance de l’honneur, la loyauté, la vengeance, la loi du silence, la corruption des fonctionnaires. Rien ne nous est épargné mais en même temps cela est indispensable à la bonne compréhension de l’histoire de la famille Corleone. Et pourtant ces informations sur la mafia n’entravent pas l’action en elle-même : pas de temps morts, plus on approche de la fin et plus le rythme s’accélère. De plus les personnages sont tous intéressants (voire même attachants) et on a l’impression de partager leurs sentiments, leurs doutes, leurs volontés, leurs états d’âmes. C’est à travers eux que l’on se rend compte de la montée en puissance de la jeune génération et de ses changements de cap en vue de bénéfices encore plus lucratifs s’accompagnant toutefois d’une plus grande violence. On imagine les conséquences à long terme sur la longévité de ces familles… Vraiment une belle réussite que cette peinture de ce monde souterrain mais au combien puissant qui intervient dans tous les domaines que ce soit la politique, l’économie  et même le cinéma. En conclusion, je dirais que c’est un roman fascinant et prenant qui mériterait de sortir de l’oubli…

Nicole VOUGNY

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