jeudi 11 novembre 2010

Les Buddenbrook de Thomas Mann

L’histoire d’une famille bourgeoise allemande au 19ème siècle avec leurs succès, leurs fortunes et leurs bonheurs mais aussi les décès, les défaites, les désillusions de la vie de quatre générations d’une même famille. Le début du roman concerne le grand père qui vient de s’installer dans une grande maison avec sa famille puis le père à qui tout réussit. Ensuite Tony, la première fille qui va connaître pas mal de déboires mais dont le succès et la réputation de sa famille est le plus important ; Tom son frère qui devient de plus en plus aigri au cours de sa vie alors qu’il a tout pour lui (famille, travail, vie politique) et enfin Hanno qui n’a plus grand-chose en commun avec son père et les anciens Buddenbrook, plus intéressé par les rêves, la musique que par le commerce et l’entreprise familiale.

Beaucoup de pages (quasiment 640 pages pour le livre de poche) et écrit en petit mais la lecture est très facile car le roman est divisé en parties et en chapitres (plus ou moins longs). Il y a beaucoup de descriptions des personnages et des lieux assez détaillés mais en même temps juste ce qu’il faut, on ne décroche pas (comme on pourrait le faire chez Balzac ou Flaubert). Le style de Thomas Mann est limpide, facile à lire, il n’emploie pas de mots compliqués ni de grandes phrases. Par contre, il y a certains personnages dont on ne voit pas trop l’intérêt (Clara ou Clothilde) car ils ne font que des apparitions tout au long du roman mais ce sont des personnes de la famille Buddenbrook et donc on pouvait s’attendre a avoir plus de détails sur eux et leurs vies. Certains événements font la même impression car sur le coup ils ont l’air importants mais à aucun moment par la suite ils n’ont de conséquences.

Ce roman est plutôt passionnant, il est dans la lignée des sagas familiales comme celles de Zola par exemple. On est triste pour eux quand ils leur arrivent des malheurs car malgré leurs fortunes, leurs renommées dans leur ville ce ne sont pas de « méchantes » personnes, ils ont tous un bon fond. On se rend compte de la décadence de cette famille au fur et a mesure du livre qu’ils s’agissent de leur vie professionnelle, de leur vie privée et même de leur santé mentale (par exemple Christian où de son enfance à la fin de l’histoire, on voit a quel point son état empire). Ce que j’ai aimé c’est que tout au long du roman, le personnage central change : Tony puis Tom puis Hanno. Ce qui nous permet de voir les différents points de vue des membres de la famille et puis ces changements ne se font pas brutalement, c’est progressif donc on ne s’en rend pas compte tout de suite. La seule chose compliquée dans ce livre ce sont les noms de famille : en allemand forcément alors quelquefois il faut réfléchir quelques secondes pour resituer la personne.

Aurélie MARCHAND

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