jeudi 17 mars 2011

La guerre des Gaules de Jules César


En 58 avant J.C., Jules César se voit confier par le Sénat les pleins pouvoirs militaires en Gaule. Mais à peine prend-il ses fonctions qu'il doit combattre les Helvètes, qui ont quitté leur territoire pour marcher sur les Eduens, alliés de Rome. César, ayant pris les mesures qui s'imposent, en sort vainqueur. Mais cette bataille n'est que le prélude à celles qui suivront : il lui faudra lutter contre les Germains, les Belges, les Bretons, etc. qui profiteront tour à tour du désordre pour passer à l'offensive. Jusqu'aux Gaulois qui, rassemblés autour d'un certain Vercingétorix, se ligueront contre l'armée de César...
Composé de sept livres rédigés en 52 avant J.C. par César lui-même (chaque livre correspondant à une année), et complété par un huitième chapitre écrit après sa mort par son lieutenant Hirtius, cet ouvrage est un témoignage passionnant. Il se démarque des écrits de l'époque par une écriture simple et dépouillée, sans effet de style, et un vocabulaire accessible. S'y mêlent le récit des guerres proprement dites et la description des moeurs des autochtones. Simple présentation de faits bruts sans aucune digression, rapportant les propos au style indirect, toute propagande en semble absente. Mais il suffit de prendre un peu de recul pour comprendre à quel point le génie de César tient, justement, dans cette apparente objectivité, qui lui permet de se montrer au peuple romain comme un grand stratège et chef de guerre - qu'il était d'ailleurs.
Je me suis plongée avec délectation dans la lecture de cet ouvrage unique, tant par sa forme que par la personnalité de son auteur. Je redoutais un peu les descriptions des batailles et des mouvements de troupes, que je craignais trop techniques ou lassantes : il n'en a rien été, et j'ai été agréablement surprise par la fluidité du style et de la langue, étonnement modernes. J'ai également trouvé passionnantes les descriptions des divers peuples, et notamment le rôle des druides Gaulois ou la place de la guerre chez les Germains. Seule ombre au tableau : mieux vaut se munir d'une carte pour repérer les différents territoires, aux noms souvent peu familiers, et les déplacements de César ! Ce détail mis à part, voilà une lecture aussi agréable qu'indispensable pour qui s'intéresse un tant soit peu à la Rome Antique.


Fanny LOMBARD

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