lundi 7 mars 2011

La vie interdite de Didier Van Cauwelaert

Le personnage principal vient de mourir, il a 35 ans et voit son corps, là, dans son lit. Lui même se demande où il se trouve. L’idée est originale car on se demande tous ce qu’il se passe réellement lorsque notre corps s’éteint, que devient l’âme ? Au-delà du fantasme d’être une "petite souris", c'est-à-dire voir et entendre ce qui se dit et ce qui se passe sans que l’entourage ne s’en rende compte, il y a une réelle réflexion sur la vie et la mort et le souhait secret de chacun de savoir que pensent les autres de soi. Tout au long du roman nous suivons le parcours initiatique de cet homme qui n’est plus qu’un esprit et qui malgré tout essaie de communiquer avec les personnes qui ont fait sa vie.
Les personnages sont attachants, l'humour côtoie l'émotion tout au long du roman. Le tout est écrit sur un ton léger et se lit très facilement.
Délicieux.
L’auteur nous livre une vision optimiste de la mort et nous fait donc réfléchir sur la vie, il faut la vivre tout simplement. La mort est ici expliqué comme faisant partie intégrante d'un cycle de vie plus large que celui que nous pensons connaître. Peut-être y a-t-il là un peu trop d'optimisme, mais peu importe, car c'est surtout la générosité du propos dont on se souviendra.
Personnellement j’ai trouvé que le sujet de la vie après la mort est plutôt bien abordé, de façon drôle, et émouvante. On y parle de cette sorte de fantasme voyeuriste qui nous habite un peu tous, de la vision des autres après notre départ. Les situations dénotent d'une observation minutieuse de l'existence.


Sabrina LE BOUCHER

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