En 1800, le général Bonaparte, alors premier consul, s’apprête à passer le col du Grand Saint Bernard en Suisse afin de prêter main forte aux troupes françaises en Italie. Chargé de préparer le passage de l’armée française, le capitaine Blaise de Fontsalte, s’arrête à Vevey, petite bourgade au pied des Alpes Suisses. C’est là qu’il rencontre une charmante suissesse Charlotte Metaz. Bien que mariée, celle-ci finit par céder à l’attirance qu’elle ressent pour le jeune homme et devient sa maîtresse…
Nous allons ensuite suivre pendant environ 20 ans la vie de ces deux amants au gré de leurs séparations et de leurs retrouvailles avec en toile de fond les évènements relatifs au règne de Napoléon et leurs conséquences sur l’histoire de la Suisse et de ses cantons.
A ma connaissance, peu de romans parlent des origines de l’indépendance de la Suisse et de sa neutralité ce qui en fait un récit original. Toutefois, l’auteur soucieux du détail et de la réalité historique, traite beaucoup de généralités au détriment de l’histoire des protagonistes à tel point que parfois je me suis surprise à sauter des passages parce que le temps me semblait long entre les apparitions des personnages. Il va sans dire que par conséquent, l’ensemble est assez décousu au niveau du rythme.
De plus à mon avis, l’écriture manque un peu de fluidité. Enfin, je devrais plutôt dire que l’on n’a plus vraiment l’habitude des auteurs qui font de belles et longues phrases, ce qui demande une certaine concentration au niveau de la lecture.
Helvétie est le premier volume d’une trilogie, mais je ne pense pas que je lirai les suivants. En effet, l’auteur n’a pas su assez m’attacher aux personnages pour que j’aie envie de connaître la suite de leurs aventures. Difficile de dire vraiment pourquoi, peut-être simplement parce j’ai trouvé que les sentiments des protagonistes manquaient un peu de justesse et de profondeur…
Il n’empêche que ce livre est quand même très intéressant du point de vue historique. En fait, pour qu’il soit vraiment bien à mon goût, j’aurais aimé plus de « roman » et moins d’ « histoire ».
Ce livre m’a fait l’effet d’être lent, un peu semblable à l’image que l’on a des Suisses, mais finalement était-ce peut-être le but recherché par l’auteur…
Nicole VOUGNY
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