Comment vous résumer l’histoire ? Je pourrais tout simplement recopier la 4ème de couverture et faire comme si j’avais écrit moi-même le texte. Oui mais certains me diront : « N’est-ce pas illégal ? » En effet, s’approprier un texte qui n’est pas le sien est ni plus ni moins que du plagiat. Et c’est ce qui va arriver au personnage principal du livre. David Armitage a du attendre une dizaine d’années avant qu’un de ses scénarios soit enfin adapté à la télé. La série « Vous êtes à vendre » connaît alors un véritable succès et il se voit propulser en haut des sommets de Hollywood de façon fulgurante. Mais sa chute n’en sera que plus spectaculaire. Un jour, un journaliste de troisième zone l’accuse en effet d’avoir fait quelques emprunts. Pour David, cela ne semble pas si grave. Ce n’est qu’une phrase par ici, un bon mot par là et puis les scénarios en question n’ont jamais été produits. Néanmoins toute cette histoire va prendre une telle proportion et jeter un tel discrédit sur lui que tout le monde va finir par l’abandonner et qu’il va devenir du jour au lendemain persona non grata. Heureusement, après s’être retiré bien loin de toute cette agitation et grâce au soutien indéfectible de son agent Allison, David va réussir à remonter tout doucement la pente.
L’ascension glorieusement foudroyante et quelque part justifiée d’un type qui a galéré pendant des années puis sa magistralement vertigineuse descente aux enfers avec évidemment l’incontournable retournement de situation à la fin sont les composantes essentielles de cette histoire. Bref, Douglas Kennedy nous ressort ici tous les bons vieux clichés qui ont construit le mythe du rêve américain. A cela vous ajoutez en fond un zeste de manipulation – là, on frôle presque la théorie du complot - et une critique plutôt acerbe du monde si superficiellement flamboyant d’Hollywood. La recette peut sembler éculée mais elle fonctionne plutôt bien car j’ai trouvé le livre somme toute très agréable à lire au point qu’une fois que je l’ai eu commencé, je ne l’ai plus lâché. L’intrigue est en effet, à mon avis, suffisamment riche en rebondissements pour la rendre haletante et dynamique jusqu’au bout. Quant au style de Douglas Kennedy, il est très limpide, percutant. Pour résumer en un mot : efficace.
Marlène EVEN
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