mercredi 7 novembre 2007

La mort pour la mort d'Alexandra Marinina

Tout commence par le dépôt d’une plainte après qu’un garagiste peu scrupuleux ait tenté de faire chanter un modeste couple moscovite en révélant à leur fils qu’il est en fait un enfant adopté. Après l’arrestation du garagiste, le juge Olchanski, en charge du dossier, découvre que ce dernier doit ses informations à un certain Galaktionov, escroc notoire retrouvé récemment mort. Il décide alors de prendre contact avec la brigade criminelle du colonel Gordeïev afin de déterminer l’origine des fuites. Confiée à l’inspecteur Anastasia Kamenskaïa, l’enquête fait rapidement apparaître des connivences entre Galiaktionov, les milieux scientifiques russes et la hausse de la criminalité dans certains quartiers de Moscou…
Si comme moi, vous aimez les romans noirs, alors vous aimerez les livres d’Alexandra Marinina, ancien lieutenant-colonel de la police de Moscou devenue aujourd’hui une véritable îcone dans son pays grâce aux succès des aventures de l’enquêtrice Anastasia Kamenskaïa. Il est vrai que la personnalité de l’héroïne est attachante. Et pourtant, l’auteur n’a pas pris de pincette avec elle : physique quelconque, caractérielle, pleurnicharde ! Mais son intelligence et sa persévérance nous attirent irrémédiablement… comme la plupart des personnages masculins du livre, d’ailleurs. J’ai trouvé toutefois que la mise en place de l’intrigue était lente et complexe ; il est vrai que l’acclimatation aux noms russes des personnages et des lieux est difficile. Mais ensuite, l’histoire monte en puissance et c’est avec plaisir que l’on suit pas à pas l’inspecteur Kamenskaïa dans son combat face à l’institution scientifique russe ! Mais le véritable héros du roman de Marinina, c’est bien l’Etat russe en déliquescence ! Corruptions, traîtrises, chantages et règlements de compte se succèdent sous le regard bienveillant, voir complice, d’une administration russe gangrénée par la Mafia, les nostalgiques du passé communiste et les arrivistes de tout acabit. Dans de telles conditions, bien difficile de rester intègre ! Pierre LUCAS

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