Mardi 16 août 1955. Ellen Straker, vingt ans, se plonge une fois de plus dans son whisky, tentant désespérément d’y noyer son chagrin. Son fils qu’elle a eu avec Conrad, forain de son état, ne lui inspire pas confiance, malgré ses six semaines seulement d’existence. Ce n’est pas tant sa laideur que le côté maléfique de son bébé qui la tourmente. Elle est persuadée que celui-ci veut la tuer : elle va donc l’assassiner au cours d’une soirée très mouvementée… Conrad ne lui pardonnera jamais. Après l’avoir mise à la porte, il lui jure qu’il passera sa vie à la traquer dans le but de se venger de ce meurtre.
Vingt ans plus tard. Ellen est remariée, a deux enfants, Joey et Amy. Elle est toujours alcoolique et sa famille ne sait rien de son passé tumultueux. Comment expliquer à sa fille Amy qui est enceinte, qu’elle doit non seulement se faire avorter mais surtout ne jamais avoir d’enfant ? De son côté, Conrad est toujours forain et voyage de ville en ville avec ses manèges dans le seul but de retrouver son ex-femme et de lui faire payer très cher le crime commis vingt ans auparavant.
A la lecture de ce roman, j’ai ressenti l’atmosphère très pesante que l’auteur a sans aucun doute voulu exprimer à travers les personnages de Conrad, Ellen, Joey, Amy et son amie Liz. Le suspense est omniprésent dès les premières lignes et ne fait qu’augmenter pas à pas jusqu’au point final de la dernière page. Avec ce livre, Dean Koontz a réussi à me captiver comme pourrait le faire Stephen King au meilleur de sa forme. Il m’a été très difficile de lâcher le livre et j’ai même eu par moments l’impression très réaliste de regarder un très bon film d’épouvante à la télévision. J’ai également eu le sentiment de lire beaucoup plus vite que d’habitude, comme pris dans le tourbillon des manèges du forain. Le roman se termine en apothéose avec une troisième partie d’une intensité incroyable, et je pense qu’il n’est pas exagéré de dire que l’on peut enfin recommencer à respirer normalement en refermant cet ouvrage.
Je conseillerais ce roman à toutes les personnes aimant le suspense insoutenable avec un brin de fantastique, ainsi qu’aux amateurs de films à sensations. Ce n’est pas le premier livre de Dean Koontz que je lisais, mais « La nuit du forain » est pour l’instant celui que je qualifierais comme étant le meilleur.
Laurent ENGLE
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