Suite à des travaux de dragage dans l’écluse de Borenshult le corps d’une femme nue est repêché. Selon l’autopsie, elle a été étranglée et a subi des violences sexuelles. Après une enquête minutieuse, l’inspecteur Martin Beck venu tout spécialement de Stockholm et son équipe réussit à identifier la victime. Il s’agit de Roseanna Mc Graw, une jeune bibliothécaire de 27 ans originaire des Etats-Unis qui voyageait sur le Diana, un bateau de croisière. Après avoir retrouvé et interrogé tous les passagers et membres de l’équipage puis visionné des quantités de photos ou films réalisés au moment de sa disparition, la police finit par soupçonner un homme. Encore faut-il le confondre. Après avoir enfin découvert qui il était, elle décide de le traquer et de lui tendre un piège. Mais va-t-il tomber dedans ? Et est-ce vraiment lui l’auteur du crime ?
J’avoue que j’ai eu beaucoup de mal à accrocher à l’histoire. Je l’ai trouvée en définitive plutôt banale, fade et l’ambiance terne. Cela a été aussi très difficile pour moi de m’attacher aux personnages, de me mettre dans leur peau. C’est vrai que Martin Beck a tout de l’anti-héros. Et pourtant ce livre, publié en 1965, par Maj Sjowall et Per Wahlöö les pionniers de ce qu’on appellera plus tard le roman policier nordique est loin d’être sans intérêt notamment du point de vue du déroulement de l’enquête. Celle-ci est en effet réalisée selon les bonnes vieilles techniques d’investigation : recherche méticuleuse d’indices, recueil et recoupement de témoignages, filature, interrogatoire sans relâche du suspect en espérant qu’il finisse par craquer et avoue. Ici il n’est pas question donc d’utilisation de procédés ultra performants comme par exemple le spectromètre de masse ou d’analyse d’ADN mais juste de relevé d’empreintes digitales et de balistique. Cela change évidemment énormément de toutes ces histoires qu’on peut nous proposer aujourd’hui et où tout est fondé principalement sur les bases de données de fichiers informatiques ou les expertises scientifiques dont les résultats sont quasi irréfutables et laissent peu de place à l’intuition, le flair.
Marlène EVEN
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