dimanche 7 février 2010

Bernadette de Marcelle Auclair

Lourdes, située au sud de le France (Hautes-Pyrénées), est un haut lieu de pèlerinage pour les chrétiens du monde entier. Ceux-ci se pressent en nombre à la célèbre grotte aux apparitions surplombée de la Basilique de l'Immaculée-Conception. Les malades espèrent tous qu’un miracle leur rende la santé. Et beaucoup de visiteurs font un détour par les innombrables boutiques de souvenirs religieux qui envahissent la cité. Cette ville serait restée sans doute dans l’ombre si, il y a un peu plus de 150 ans, Bernadette Soubirous n’y avait eut des visions divines et découvert une source d’eau. Partie ce 11 février 1858 chercher du bois pour former des fagots avec sa jeune sœur Toinette, et Jeanne Bouloum une petite voisine, la frêle et pauvre bergère de 14 ans n’aurait jamais pu imaginer que sa vie allait changer du tout au tout.  C’est en effet ce jour là que lui apparut pour la première fois la ‘fille blanche’,  dans une caverne creusées au flanc d’une colline aux rives de Massabielle, le long du Gave.
Ce volume, de la collection ‘Les meilleurs livres de la vie Chrétienne’, préfacé  par son Eminence le Cardinal Feltin, a été écrit à l’occasion du centenaire  de la première des 18 apparitions. Les catholiques, qu’ils soient croyants ou non, connaissent tous plus ou moins les grandes lignes de l’histoire : l’apparition de la Vierge Marie à une jeune fille pauvre, qui découvre selon ses indications une source d’eau miraculeuse. Mais peu d’entre eux savent qui était cette Bernadette et ses parents, comment se sont déroulés les événements, et la vie de la bergère jusqu’à sa mort prématurée à partir  de là. Suspicion et  peur du quand dira-t-on ont largement contribué à troubler l’esprit et la tranquillité des proches de Bernadette, puis de toute la ville. Mais aussi, comment croire en ces échanges surnaturels, d’autant plus incroyables que la jeune fille, sans instruction, ne comprend et ne parle que le patois ? Le visage transfiguré de Bernadette au cours des apparitions, tel celui d’une morte, et son naturel à répondre aux questions des autorités compétentes, ne suffisent pas tout d’abord à  prouver sa bonne foi. D’autant plus que la ‘petite demoiselle’ attendra sa 16ème apparition pour enfin révéler à Bernadette qu’elle est l'Immaculée-Conception…
Très accessible pour tous lecteurs, quelle qu’en soit leur confession religieuse, ou même athées, le récit est écrit de manière simple et sans jamais sombrer dans les « bondieuseries ». Il se lit comme un roman, avec tout ce qu’il faut de fraicheur et de sensibilité pour être apprécié du plus grand nombre.

Sophie HéRAULT

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