lundi 1 février 2010

Le pavillon rouge de Robert Van Gulik

Je ne suis pas un lecteur assidu de romans policiers, pourtant certains livres comme les Sherlock Holmes m’ont toujours attiré. Ainsi, le Pavillon Rouge de Van Gulik m’a semblé être une alternative intéressante, puisqu’il conte les aventures d‘un juge spécialisé dans la résolution d’énigmes mystérieuses. De plus, le cadre géographique et historique étant la Chine du neuvième siècle, c’était l’occasion de découvrir un roman de détective dans une ambiance originale.

L’histoire se déroule donc en Chine, et plus particulièrement sur une île réputée pour ses plaisirs: jeux d’argent, bars et même maisons closes. Le juge Ti, héros de l’histoire, doit juste traverser cette île avant de regagner son canton. Pourtant, alors qu’il venait saluer un autre juge, voilà que ce dernier doit quitter l’île précipitamment pour des raisons professionnelles. Il nomme donc le juge Ti comme suppléant. Ce dernier doit rester sur l’île afin de résoudre une enquête qui semble simple : confirmer et classer une affaire concernant un jeune étudiant fortuné qui se serait donné la mort dans la chambre d’un hôtel, le Pavillon Rouge. Pourtant, le juge Ti va rapidement déceler des incohérences qui remettent en cause les conclusions de son collègue : cet étudiant se serait suicidé? Au fur et à mesure que l'enquête avance le mystère s’épaissit : la chambre serait-elle porteuse d’une malédiction ? C’est au fil des pages que l’on suit l’enquête du juge Ti, qui va devoir démêler le vrai du faux et découvrir le passé trouble des personnages importants de l’île, secondé par son lieutenant Ma Jong.
Cette histoire est un dépaysement total : l’auteur nous transporte dans une Chine mystérieuse et envoûtante. Les personnages ont tous de lourds secrets et on en vient à accuser tous les protagonistes.
J’ai donc passé un moment de lecture très agréable en compagnie d’une galerie de personnages éclectiques et originaux. L‘ambiance asiatique est très bien suggérée avec même une bagarre d’arts martiaux (peut-être un peu trop cliché pour le coup !). Le style de l’auteur est simple ; il ne s’embarrasse pas de descriptions longues des paysages et des personnages : c’est concis tout en étant suffisamment bien écrit pour retranscrire l’atmosphère entourant ce lieu de débauche. Une découverte envoûtante pour ceux aimant les ambiances asiatiques. Sur moi, le charme a agi !

Florent OLLIVIER

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