lundi 22 février 2010

Fanny Hill, la fille de joie de John Cleland

Fanny Hill est une fille de la campagne, sans parent et sans argent qui se fait embarquer à Londres par une connaissance qui lui fait croire qu’elle pourra trouver une place de servante sans aucun problème. Une fois à Londres, cette personne la laisse seule et Fanny se voit obligée de faire commerce de son corps pour survivre. Ayant la chance d’être jolie, fraîche et innocente, elle ne fait pas vraiment de mauvaises rencontres, les personnes chez qui elle travaille ne sont pas méchantes ni mauvaises ce qui ne l’empêche pas de faire des expériences de tous types ( lesbien, à plusieurs et même homosexuel ce qui la choque et la dégoûte un peu quand même). Heureusement, elle rencontre aussi l’amour de sa vie et après pas mal de péripéties, tout est bien qui finit bien… Ce roman érotique qui se passe au XVIIIème siècle, met bien en scène qu’une jeune fille sans ressource, sans amis est souvent contrainte de devenir fille de joie pour éviter de vivre dans la misère. Dans ce roman très court, on pourrait presque parler de nouvelle, les actions et les événements se passent très vite (par exemple six mois dans sa vie ne font qu’une ou deux pages dans tout le roman et cette notion de six mois n'est précisée que parce qu’elle était importante à ce moment-là). Les scènes érotiques sont assez explicites pour ne pas mettre ce livre dans toutes les mains mais les mots choisis par l’auteur ne sont pas « crus » ni vulgaires, il utilise beaucoup de métaphores, de comparaisons et autres figures de styles. En ayant envie de lire ce livre, je ne savais pas que c’était un livre érotique, je pensais que c’était plutôt axé sur la vie de Fanny, comment elle supportait ce métier et ce qu’elle faisait pour s’en sortir. J’ai donc été assez surprise et un peu déçue il est vrai. Néanmoins, on se rend bien compte qu’à cette époque, ce n’était pas un choix pour la plupart des filles mais un bon moyen pour avoir aussi la chance de rencontrer quelqu’un de riche qui puisse entretenir une maîtresse ou comme Fanny devenir riche en faisant de bonnes rencontres. Même si ce n’est pas l’objectif d’un roman érotique, j’aurai aimé que le personnage de Fanny soit plus intéressant car elle paraît très innocente, très naïve. On a l’impression qu’elle ne se rend pas vraiment compte de ce qui lui arrive ni de ses actes. C’est malgré tout un livre à lire car c’est un des romans anglais érotiques les plus connus, bien dans le style de l’époque et qui apparemment était à la mode et très populaire.

Aurélie MARCHAND

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