vendredi 5 février 2010

La soie et les cendres de Myriam Anissimov

Hannah, dont la quasi-totalité de la famille a disparu dans la Shoa est vendeuse de fripes à Paris. Elle se rend souvent en Israël pour différentes raisons professionnelles mais aussi parce qu’elle connaît Schmuel son amant.  
Ce dernier grand amateur de femmes veut aller vivre à Paris avec Hannah mais par ailleurs il a promis le mariage à Dana. Mensonges et infidélités font  que Hannah décide de rompre.
 Mais voila que dans l’avion qui la ramène vers Paris elle rencontre Emmanuel Moskovitch un musicien de profession. Une passion va naître mais pour qu’elle dure Hannah va devoir chasser les fantômes qui la hantent et Emmanuel devra apprendre à se passer de son mentor Sylviu qui possède son âme de musicien.
 Un roman sympa à lire qui nous livre deux histoires d’amour d’un coup et une leçon d’histoire sur les relations Israël Palestine.
Ce livre contient des passages écrites dans un style cru (relation Hannah/Schmuel) et ensuite une prose plus nuancée, plus fine mais dans l’ensemble cela est correct et simple à lire.
D’autre part cette histoire se déroule sur les années 70 et 80 et l’auteur effectue des retours dans le temps qui ont leur importance mais le roman n’est pas basé que sur le passé des personnages.
 Les personnages principaux ont des caractères très différents les uns des autres. Hannah sensible mais qui sait ce qu’elle veut, Schmuel macho à 100%, Emmanuel discret, influençable et Sylviu très possessif.
D’autres personnages animent ce livre comme Danna, Yossi, Mauricette, Jacqueline.
 J’ai apprécié dans ce roman les descriptions des paysages d’Israël mais aussi le fait que l’auteur n’hésite pas à montrer que nombre de religieux peuvent être très extrémistes lors de la pratique du Sabbah.
J’ai aimé également cette façon qu’à l’auteur ,dans la chronologie de son roman ,
d' évoquer furtivement des événements qui nous ont tous marqués.
 Je voudrais signaler que c’est le premier roman que je lis concernant les rapports sulfureux Israël- Palestine qui évoque l’attentat de l’hôtel King David.
Un bouquin qui nous démontre qu’il n’est pas facile de vivre trente voire quarante ans après quand on sait que sa famille a été totalement exterminée durant la seconde guerre mondiale.

Edouard RODRIGUEZ

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