lundi 1 mars 2010

La chaloupe Tome I : Le talisman de Janine Boissard


La Chaloupe, c’est le nom de la maison du bord de Loire que quatre amies ont achetée pour en faire leur refuge.  Elles ont la trentaine, sont célibataires et ont des souvenirs plein la tête de cette maison qui appartenait aux parents de Violaine, amie de leurs seize ans qu’elles ont perdue de vue de puis longtemps.
Cependant rapidement, des choses bizarres se produisent : outre le sentiment d’être observées,  un talisman apparaît puis disparait, on retrouve une poupée d’envoûtement, une porte est ouverte alors que personne n’a les clefs, comme si un fantôme était dans les lieux. Violaine, dont un mystère entoure la disparition ? A moins que quelqu’un ne veuille les effrayer ?
Comme ce n’est que le tome 1 de l’histoire, évidement nous ne trouvons pas les réponses à ces questions. Qu’à cela ne tienne, nous les lirons avec joie dans le tome 2, « L’aventurine ». Parce que c’est vraiment un grand plaisir que cette écriture fluide, simple mais tellement prenante… Grâce à des phrases courtes, des chapitres qui le sont aussi, nous dévorons cette histoire en quelques heures. Il y a  du rythme, du suspens, de l’émotion. Mais ce que qui m’a le plus plu, c’est que finalement ce n’est pas vraiment l’énigme qui est importante dans ce livre. Ce sont plutôt ces femmes dont Janine Boissard nous dresse un portrait magnifique. Quatre caractères, quatre métiers, quatre façons de voir la vie différentes (comme les Mousquetaires de notre ami Alexandre Dumas), mais un point commun : pas de compagnon attitré…Même si elles ont l’air d’assumer complètement leur célibat ou leurs aventures d’un jour, elles souffrent chacune à leur manière de cet état de fait. Certaines aspirent même à une vie familiale normale et recherchent toujours l’homme idéal. Le ton est très juste tout le temps, les ressentis sont très bien restitués que ce soient les blessures, les faiblesses ou les forces. Et puis ces femmes ne sont pas des super-women avec une force de volonté hors du commun, mais des personnes somme toute comme tout le monde et du coup, on s’identifie à elles, d’où une grande sensibilité et une grande émotion qui ressort de la lecture. J’avoue même avoir eu quelquefois la larme à l’œil… Une belle histoire d’amitié que je recommande. D’aucun trouveront toutefois que ce n’est pas de la grande littérature, ce qui est vrai,  mais prendre plaisir à lire n’a pas de prix…

Nicole VOUGNY

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