lundi 22 mars 2010

Malavita de Tonio Benacquista

Un mafieux repenti et sa famille s’installent à Cholong  sur Avre, en Normandie. Sécurité oblige, ils ont changé de prénoms (du moins pour les parents) et de noms de famille. Fred, le père, se prétend écrivain. Maggie, la mère, court d’association en association pour trouver la rédemption. Belle, la fille aînée, est comme son prénom. Et Warren ,le fils débrouillard, possède un caractère bien trempé. Protégés et surveillés par des agents fédéraux américains, cette famille va devoir apprendre à vivre honnêtement et discrètement. Mais un mafieux reste toujours un mafieux …
Une lecture très sympathique, avec des personnages attachants et un style très fluide. La couverture, accrocheuse, intrigue : une voiture, des bagages, quel rapport avec une histoire de mafieux ? Puis on se laisse tenter, on ouvre le livre et on se plonge dans un univers assez déjanté. Fred, le père, mafieux depuis sa naissance, n’arrive pas à s’habituer à cette nouvelle vie et accumule bévues sur bévues. Maggie est son contraire, dotée d’un sérieux sens d’adaptation, elle sait se rendre indispensable et n‘hésite pas à mitonner des petits plats pour les agents qui les surveillent. Belle, la fille, est un peu trop mièvre à mon gout, et son personnage n’a pas été suffisamment exploité. Elle reste tout de même intéressante, car révoltée contre cette vie qui l’oblige à faire profil bas et à ne pas participer à des activités publiques. Son frère Warren, c’est le débrouillard de la famille, et celui qui accepte le plus mal cet exil forcé. C’est le personnage le plus complexe du livre. Tom, le chef chargé de leur protection, passe son temps à réparer les gaffes de Fred et à surveiller tout ce petit monde (à grand renfort de sueur). Toute cette famille est donc très intéressante à suivre, de même que l’histoire. Le livre débute par l’installation, la mise en relation avec les voisins, le début d’une nouvelle vie. On rit des bévues, on fronce les sourcils en voyant la détresse des enfants, qui n’ont pas choisi cette condition … et puis d’un coup, tout s’accélère, l’action fait son entrée, des explosions, des armes, de la violence, mais toujours de façon légère et contrôlée, ce qui ne crée pas de véritable rupture avec le début. Tout a l’air tellement naturel que ça ne nous étonne pas. Un bon livre, donc, léger, très drôle et plein de vie.

Yo DUDE

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