mardi 9 mars 2010

La nuit des enfants rois de Bernard Lenteric


Ils sont Sept. Sept enfants, dotés d’une intelligence incroyable. Vivant dans tous les coins des Etats-Unis, chacun ignorant l’existence des six autres. Jusqu’à ce qu’un jour, via un programme informatique mis en place dans les écoles, un homme, Jimbo Farrar, les découvre. Doué d’une intelligence presque extraterrestre, cet homme va aller les voir et mettre tout en œuvre pour les réunir. Mais lorsqu’il découvre le danger, il est trop tard : les Sept réunis ont commencé leurs crimes, dictés par une haine totale envers le monde humain.  Jimbo va alors avoir un dilemme : les sauver ou lutter contre eux de toutes ses forces … car dans le groupe, un seul est animé d’une bestialité implacable, qui mettra tout en œuvre pour détruire tout ce qui l’entoure …
Un très bon livre mêlant machiavélisme et intrigue. La couverture, sobre, attire le regard, et le résumé donne vraiment envie de se plonger dans l’histoire. Le personnage de Jimbo est incroyablement touchant. Vivant dans un monde à part, un peu à la limite de l’autisme, il possède une intelligence remarquable et une sensibilité à fleur de peau. Il voit dans les Sept un tout, un ensemble, ce qui aurait pu être sa création, son œuvre. Il le dit tout au long du récit, parlant de ces jeunes « qu’il a créé ». Il ne se prend pas vraiment pour Dieu, car il constate, au fur et à mesure du récit, le mal qu’il a engendré sans le vouloir. Cette relation avec les Sept, basée sur un contact plus psychique que matériel, est vibrante d’émotions. Ces jeunes sont intelligents, très intelligents. Ils sont aussi perdus dans ce monde qui n’est pas le leur, ils se sentent déphasés. L’un d’eux va développer une haine secrète, une volonté de détruire cette chose qu’il comprend trop et si peu à la fois. A leur manière, ces jeunes génies sont touchants. Ils sont hautains, hypocrites, veules et exempts de préceptes sociaux, humains même. Mais au fond, l’auteur a très bien su faire vibrer la petite corde de sensibilité, le petit plus qui nous permet de ne pas les détester.  Le seul petit défaut est une tendance à trop utiliser le langage financier et informatique, ce qui peut lasser au final. Mais ce livre est une très bonne découverte, et donne envie de s’y replonger encore une fois la dernière page tournée.


Yo DUDE

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