vendredi 12 mars 2010

Les dames à la licorne de Olenka De Veer et René Barjavel

On démarre ce roman par la généalogie de la famille de Johnatan Greene qui remonte jusqu’en 929, année du mariage de Foulques avec une licorne. Johnatan, installé avec sa femme malade  dans la maison familiale en Irlande, aura la vision d'une maison à construire sur une île isolée sur ses terres pour la sauver. En  isolant l'île des vents violents qui la parcourent régulièrement grâce à  un mur il parviendra à en faire un havre de paix pour la faune et la flore qui s'y épanouiront et un endroit privilégié pour ceux qui y vivent. Quelques années après sa mort, son fils John viendra s'y établir avec sa femme et ses filles. C'est là qu'elles grandiront en toute liberté et qu'elles découvriront petit à petit les unes leur vocation, les autres l'amour... 
Ce roman s'attarde sur les cinq jeunes filles de Sir John Greene : l’aînée, Alice, qui changera de religion et en fera sa vie, Helen, timide et rêveuse qui s’éprend d’un homme et l’épousera sans y être réellement prête, Kitty, qui se dévoue pour les autres, Griselda sauvage et indomptée qui découvrira l’amour et le vivra jusqu’au bout et la douce Jane qui a peur de ne pas avoir d’enfants… 
Un roman plaisant à lire, empreint de poésie et d’un soupçon de fantastique à travers la légende des moines de l’île et autres croyances irlandaises. Bien que la partie généalogique du début soit assez indigeste, ce livre mérite qu’on pousse la lecture plus loin : outre les différentes aventures de ces jeunes filles, on y découvre aussi l’Irlande ce pays sauvage qui tente de survivre sous la coupe de l’Angleterre, ces hommes fiers d’être irlandais comme Hugh O’Farran, qui aiment cette terre  et qui veulent pouvoir le montrer… C’est une fresque historique qui se déroule sous nos yeux au-delà des aventures romanesques des filles Greene, mais aussi une histoire familiale vraie. Ce livre rédigé par René Barjavel est en fait le récit que lui en fait Olenka de Veer, arrière-petite fille d’Helen. Une histoire vraie donc qui a commencée il y a bien longtemps et qui ne se termine pas vraiment …

Elisabeth DOUDAN

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