Bandini raconte l’histoire d’une famille d’immigrés italiens installée au fin fond de l’Amérique, dans une petite ville du Colorado. Svevo, le père, est un maçon volage et violent. Maria, la mère, est une bigote soumise à l’autorité de son mari. Arturo, August et Federico sont les trois fils de ce couple mal assorti. A travers le quotidien de cette famille, on est plongé dans une pauvreté âpre qui, si elle n’interdit pas les sentiments, force à les enfouir au plus profond de son âme. Pour ces gens-là, le rêve américain n’est demeuré qu’un vague idéal larvé et ils payent chaque jour un peu plus leur mise au ban de la société. Quand l’espoir n’existe pas, le quotidien n’est alors fait que de désillusion et d’humiliations.
L’essentiel de l’histoire se concentre au cœur d’un hiver rigoureux, période la plus difficile pour les Bandini puisque à cause de la rigueur du climat le travail se raréfie pour Svevo. Incapable d’honorer ses dettes quotidiennes, il les alourdit en passant ses nuits au casino. L’unité familiale déjà bien vacillante et sensée protéger de la violence ordinaire vole en éclats le jour où Svevo se laisse charmer par Mme Hildegarde, une riche cliente.
Fante, dans ce premier roman aux nombreux accents autobiographiques, décrit avec beaucoup de subtilité l’univers des Bandini et la complexité des relations humaines. On se retrouve tour à tour dans la peau du père, de la mère ou du fils aîné, Arturo. Ainsi, des situations qui pourraient paraître de prime à bord manichéennes se tintent de nuances au fur et à mesure qu’elles nous sont décrites du point de vue de chacun. De nombreux personnages gravitent autour de la famille et donnent une vraie épaisseur à la narration. Il y a Rosa petite écolière modèle à qui Arturo voue un véritable culte, Dona Toscana, belle-mère acariâtre de Svevo qui développe à son encontre une haine féroce et lui reproche son incapacité à tirer les siens du marasme ou encore Sœur Mary Célia, maîtresse d’école à l’œil de verre dont Arturo est l’un des souffres douleur. Sans jamais tomber dans le misérabilisme ou l’apitoiement, l’auteur nous livre une chronique familiale forte où la difficulté du quotidien fait de petites misères et de désirs réprimés frappe inexorablement chaque être.
L’essentiel de l’histoire se concentre au cœur d’un hiver rigoureux, période la plus difficile pour les Bandini puisque à cause de la rigueur du climat le travail se raréfie pour Svevo. Incapable d’honorer ses dettes quotidiennes, il les alourdit en passant ses nuits au casino. L’unité familiale déjà bien vacillante et sensée protéger de la violence ordinaire vole en éclats le jour où Svevo se laisse charmer par Mme Hildegarde, une riche cliente.
Fante, dans ce premier roman aux nombreux accents autobiographiques, décrit avec beaucoup de subtilité l’univers des Bandini et la complexité des relations humaines. On se retrouve tour à tour dans la peau du père, de la mère ou du fils aîné, Arturo. Ainsi, des situations qui pourraient paraître de prime à bord manichéennes se tintent de nuances au fur et à mesure qu’elles nous sont décrites du point de vue de chacun. De nombreux personnages gravitent autour de la famille et donnent une vraie épaisseur à la narration. Il y a Rosa petite écolière modèle à qui Arturo voue un véritable culte, Dona Toscana, belle-mère acariâtre de Svevo qui développe à son encontre une haine féroce et lui reproche son incapacité à tirer les siens du marasme ou encore Sœur Mary Célia, maîtresse d’école à l’œil de verre dont Arturo est l’un des souffres douleur. Sans jamais tomber dans le misérabilisme ou l’apitoiement, l’auteur nous livre une chronique familiale forte où la difficulté du quotidien fait de petites misères et de désirs réprimés frappe inexorablement chaque être.
Rémi VIALLET
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