mardi 29 décembre 2009

Le transfuge de Richard Wright


Croos Damon, un noir de Chicago, qui ne supporte plus le train- train de sa vie profite d’un accident de métro pour se faire passer pour mort et ainsi fuire femme, enfants, maitresse, mère et collègues de travail.
Avant de partir pour New-York, et alors qu’il est sensé reposer deux mètres sous terre, Cross croise dans un hotel Joe, un ami, qui le reconnaît aussitôt. Alors Cross n’ a plu le choix. Il tue Joe, le jete par la fênetre et direction la gare pour prendre un train pour New-York.
Lors de ce voyage, Cross fait connaissance du District Attorney de New York Ely Houston et de Bob serveur dans le train. Arrivé à New-York  Cross prend l’identité de Lionel Lane qui est mort il y a peu. Lors d’une visite chez Bob, ce-dernier met en rapport Cross avec des membres du Parti Communiste.Alors commence une aventure dans laquelle les meurtres succède aux meurtres et où Lionel est toujours là. De ce fait débute une partie à trois entre le Parti, Lionel et l’Attorney de New York Ely Houston qui réapparait.
Lionel se fera t-il pincé par Houston, le Parti ou s’en sortira t-il s’en accroc ?
Un livre fort intéressant de part ses intrigues : amours, meurtres et politique font un cocktail explosif où l’auteur ne laisse pas au lecteur le temps de s’ennuyer.
Dans un laps de temps très court, puisque Cross ne passe que trois jours à New-York, l’action est quasi permanente et le suspens insoutenable.
Les personnages jouent à la perfection leurs rôles comme dans une piède de théâtre. Un policier Mr Houston qui base son enquête sur l’intuition plus que sur les preuves, des Communistes froids, autoritaires,sans pitié et sans cesse à l’affût de renseignements,des femmes malheureuses en amour ,comme Dot, Gladys et Eva.
J’ai beaucoup apprécié l’esprit d’analyse de Cross qui est capable en un instant de faire le point de la situation et d’en tirer profit.
Par ailleurs l’image que nous renvoie richard Wright de la société américaine des années cinquante est très critique. La ségrégation raciale comme l’activisme des rouges y sont palpable durant tout le livre.
Pour finir, j’ai trouvé le monologue de Cross quand  il evoque sa vision politique forte et très bien construite. Cette vision se résume assez simplement que vous soyez communiste ou capitaliste, elles sont basées sur un socle commun : l’exploitation de l’homme. Ce qui laisse très peu de visibilité pour l’avenir de l’humanité.   

Edoaurd RODRIGUEZ

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