dimanche 20 décembre 2009

L'école de la chair de Yukio Mishima


Taeko, jeune femme de quarante ans, libérée, divorcée, issue d’un milieu argenté et à tendance occidentale exerce le métier de créatrice de mode. Son job lui fait rencontrer les gens de la haute société et participer à de nombreux cocktails et soirées mondaines de Tokyo. Mensuellement, elle rencontre ses amies Suzuko et Nobuko lors des soirées des « Beautés Toshima ».
Lors d’une sortie, elles vont au Hyacinthe, un bar gay de la capitale et Taeko tombe sous le charme de Senkitchi le barman. Ce dernier en échange de cadeaux et d’argent accepte d’avoir une relation avec Taeko.
Mais jusqu’à où cette aventure va-t-elle emmener Taeko ?
J’ai aimé ce roman car encore une fois Mishima radiographie les gens, les sentiments avec une finesse déconcertante mais surtout nous donne une image de la société tokyoïte peu morale où l’apparence compte énormément : les beautés Toshima des filles aisées que leur milieu social fatigue et ennuie. Senkitchi, garçon pauvre venu de la campagne, veut monter dans l’échelle sociale le plus rapidement possible et ceci sans aucun scrupule.
Les descriptions des quartiers populaires, des tenues vestimentaires, l’opposition Occident- Orient représentée par nos deux protagonistes rendent ce livre agréable à lire.
N’oublions pas « l’histoire d’amour » et ce je t’aime moi non plus qui nous accompagne dès que Taeko et Senkitchi se rencontrent. Taeko qui sait que son amant n’est qu’un gigolo et Senkitchi conscient que Taeko en a assez des hommes BCBG de son milieu social.
Finalement ce roman nous montre l’ascension sociale, grâce à ses relations sexuelles avec une femme cossue, d’un jeune homme au visage angélique mais pauvre.
Ah oui !! Malgré le titre sulfureux du livre, point de description torride comme on aurait pu se l’imaginer

Edouard RODRIGUEZ

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