dimanche 20 décembre 2009

La comtesse de Monte-Cristo de Michel Levine



Le 7 février 1880 en Nouvelle Calédonie, la petite Louise Bastien 8 ans, assiste impuissante au meurtre de son père, déporté politique, par deux hommes dont un boiteux. Sept ans plus tard, nous retrouvons cette jeune fille dans le pensionnat des sœurs du Rosaire, aux confins de la Bourgogne. Elle supporte tant bien que mal l’autorité, les contraintes, les moqueries de ses camarades dues à sa condition inférieure, jusqu’au jour où la mère supérieure lui annonce son prochain départ pour un couvent de Dijon. C’en est trop pour cet esprit épris de liberté, d’indépendance et surtout de vengeance envers les assassins de son père. Elle décide donc de s’enfuir vers Paris. C’est alors le début pour elle d’une série de rencontres et d’aventures qui vont lui faire vivre bien des moments inoubliables…
Autant le dire tout de suite cette histoire n’a rien à voir avec le célèbre roman d’Alexandre Dumas « Le comte de Monte-Cristo », si ce n’est que l’héroïne est obnubilée par son désir de vengeance. Peut-être aussi parce que Michel Levine fait évoluer des personnages fictifs au milieu de personnages et d’évènements réels, comme savait si bien le faire Alexandre Dumas. Cela étant dit c’est quand même un roman bien agréable à lire qui nous est proposé. Le rythme est vif, l’écriture est claire, on se laisse donc facilement entraîner par l’histoire. Le dénouement aurait peut-être pu être un peu plus développé, à moins que l’auteur n’ait donné une suite à cet ouvrage, en tout cas on en attendrait presque une. Toujours est-il que la période en toile de fond est intéressante parce que instable au niveau politique (la IIIe république en danger avec la montée en puissance du boulangisme et de l’anarchisme, le réveil des monarchistes et la colère des républicains), donc propice aux complots et donc aux histoires riches en rebondissements. Les personnages que croisent Louise qu’ils soient anonymes ou connus (Degas, Aristide Bruant, Courteline, Louise Michel…) apporte au récit une touche de couleur, et parfois d’insouciance qu’on ne demande qu’à partager le temps d’un roman. Bref un livre bien sympathique !

Nicole VOUGNY

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