Ce roman se déroule en Angleterre dans les années soixante-dix. Il nous permet de découvrir la vie sociale et politique du pays en suivant l’histoire de trois adolescents, Benjamin, Philip et Doug, ainsi que celle de leurs proches. Même si le contexte historique du roman m’était inconnu, ce livre m’a permis surtout de partager et de retrouver les questions, les doutes que j’ai pu rencontrer dans mon adolescence : les choix à faire pour mes études, mes amis et, surtout, les sensations et les sentiments que l’on ressent lorsque l’on rencontre son premier amour : celui qui transporte et qui nous fait nous sentir tellement bien. Jonathan Coe réussi donc la performance de nous apprendre toute une partie de l’histoire sociale de l’Angleterre des années soixante-dix, que l’on ne connaît pas forcément en temps que Français, et il arrive à nous accrocher en décrivant parfaitement les sentiments de ces personnages avec qui on se trouve forcément des points communs.
Ce roman m’a fait penser à Eureka Street pour le côté social (tout en sachant que ce dernier se déroulait en Irlande du Nord), en plus léger ou plus exactement en plus accessible : les aventures des adolescents et de leurs proches sont plus importantes ici que les déboires sociaux des ouvriers qui découvrent la récession. Ou plutôt, je dirais que le roman est aussi social, qu’il est émouvant, sans être triste. Même si l’auteur s’attarde plus, au final, sur l’histoire de Benjamin, on est heureux de revoir par épisodes ses amis du lycée afin de pouvoir suivre les évolutions de chacun.
En bref, un roman humain, qui parle à tout le monde et qui, et ce n’est pas rien, apporte un éclairage sur les causes du conflit Angleterre/Irlande du Nord. Attention, il ne s’agit en aucun cas d’un roman historique, on suit principalement l’évolution des trois adolescents. Même s’il faut faire un effort au début de lecture pour se rappeler les liens familiaux entre les différents personnages, celui-ci est largement récompensé tant ce roman est passionnant et tellement intelligemment écrit.
Florent OLLIVIER
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