lundi 28 décembre 2009

L'abbé de Penarbed de Youenn Coic


Après la mort du Pape Jules II (celui qui donnait du travail à Michel-Ange) en 1513 et du cardinal Guibé dont il est le secrétaire particulier, Hamon BARVER s'en revient en Bretagne à bord d'un navire où il embarque à Ostie.Le cercueil d'un chevalier breton mort à la croisade l'accompagne, BARVER l'a trouvé dans les caves du château Saint-Ange à Rome et veut l'enterrer en sa patrie du Léon. Hamon BARBER est le nouveau Père Abbé de Penarbed et du Relecq sans compter moultes prieurés et vicariats. Le reste du récit relate les questions de préséance entre hobereaux et les tensions entre le peuple misérable, susceptible, rebelle et les possédants bretons accrochés à leurs privilèges  ou les seigneurs qui associent leurs intérêts à ceux du Roi de France. Le lecteur découvrira les détails.
A mon humble avis, qui trop embrasse mal étreint, le sujet traité par l'auteur est trop vaste, il ne développe pas assez ses personnages et la construction de son livre est déroutante ou trop originale si l'on est gentil. Certes il y a la documentation historique, mais quel est le message qu'il veut faire passer?Que le peuple a été vampirisé par le clergé et la classe nobiliaire?Que le tempérament mystique du Breton a été manipulé par le clergé romain pour le rendre docile comme un doux agneau? Que toute tentative de rébellion a toujours été noyée dans le sang? Quelle est le fond de la pensée de l'auteur? Ses propos allusifs et elliptiques ne donnent pas un message clair, la doctrine qu'il distille ne nous dit pas s'il faut admirer le personnage central Hamon BARVER ou s'il faut le vouer aux gémonies. On aura compris que Barber était un organisateur et un réorganisateur, que son expérience de la curie romaine l' a rendu habile, sans oublier ses intérêts. Une biographie de l'auteur nous aurait éclairés un peu mieux sur ses idées.Peut-être faut-il lire ce livre par simple curiosité d'une tranche d'histoire bretonne méconnue.



Gwenaël CONAN


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